La Semaine nationale de la culture (SNC) en plus de magnifier la culture des différentes communautés du Burkina, c’est aussi un bon moment pour les petits commerçants de faire des d’affaires. Constat de Libreinfo.net ce 1er mai 2023 dans la ville de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville et capitale économique du pays.
Par Nicolas Bazié, envoyé spécial
Sur le site de la SNC (Semaine Nationale de la Culture), il n’y a plus de place. Tous les stands sont occupés à l’intérieur. À l’extérieur, juste en face de la porte d’entrée, les commerces s’étirent le long du boulevard. Au point où certains commerçants ont dû s’installer à environ 600 m du site.
Ils vendent presque de tout. Sur la chaussée, chaussures, jouets pour enfants, habits sont étalés. Les festivaliers qui se rendent sur le site de la SNC n’hésitent pas à prendre tel ou tel article et à en demander le prix.
Si certains achètent beaucoup de choses pour leurs enfants, d’autres crient à la cherté des articles proposés. Mme Ouédraogo est allée visiter les stands d’exposition.
À son retour, bien qu’ayant déjà acheté des jouets pour son fils Ridwane, elle marque un arrêt chez Ibrahim Ouédraogo, un vendeur de jouets.

Ridwane, explique sa mère, lui réclame davantage de jouets : « J’ai acheté trop de jouets aujourd’hui. J’ai dépensé plus de 5000 F.CFA. Ridwane veut tout ce qu’il voit» indique Mme Ouédraogo qui a acheté une voiturette pour son fils.
Transport oblige, les commerçants ont augmenté les prix des marchandises pour supporter les coûts. « Voyez-vous, ce que je tiens là, on me parle de 2000 F.CFA. Pourtant, les jours ordinaires, les prix sont à 1500 F voire 1000 F. » poursuit Mme Ouédraogo.
M. Ibrahim Ouédraogo est un commerçant venu de Ouagadougou, la capitale du pays. « J’ai parcouru 365 km avant d’arriver ici» soutient le commerçant, comme pour dire que la cherté des produits a une explication.

«Je suis arrivé le 28 avril. C’est le 29 avril que je me suis installé. Mais, déjà, je rends grâce à Dieu. Pour le moment, j’ai pu vendre pour plus de 50 000 F. CFA. Les choses commencent bien. Je sens que d’ici la fin de la SNC, nous allons sourire» déclare M. Ouédraogo.
À côté de lui, se trouve Ousseni Yarga. Lui, il vend des chaussures. « Monsieur , venez ! Les chaussures sont moins chères. Quelle est votre pointure ? » m’accoste-t-il. Il dit être arrivé à Bobo-Dioulasso le 29 avril 2023 dans la matinée, en provenance de Ouagadougou.
M. Yarga Ousseni se réjouit déjà de la clientèle : « De nombreuses personnes nous visitent. Et la plupart des gens achètent mes chaussures. Cela m’a permis d’encaisser 75 000 F. CFA pour le moment» me dit-il, affirmant que chacun pourra tirer son épingle du jeu à la 20e édition de la Semaine Nationale de la Culture.

Sur la grande voie qui mène au site de la SNC, de jeunes garçons sont concentrés sur un petit «business». C’est le cas de Théodore Ouattara qui a décidé de faire des dessins sur les visages des enfants.

Les enfants accourent vers ces peintres occasionnels pour avoir de petits dessins en pointillés sur leurs visages. La petite Josaphat Bado qui fait partie de ces enfants explique : « J’ai décidé de faire ces dessins parce que cela plaît beaucoup. Tous mes camarades en ont fait aussi.»

Théodore et son collègue Claude ne lâchent aucun client. Depuis le 29 avril 2023, c’est ce qui les occupent toute la journée.
« De nombreux enfants sont passés par ici. Je ne peux pas vous donner un nombre exact » déclare Théodore Ouattara. Il explique que les prix varient de 300 F à 1000 F. CFA selon le type d’animal que le client veut que l’on dessine sur son visage.
La Semaine Nationale de la Culture bat son plein à Bobo-Dioulasso. Des milliers de personnes convergent chaque jour vers le site. Cette fête de la culture prend fin le 6 mai 2023.