Les chefs d’Etat des pays de l’Alliance des Etats du Sahel, ont tenu ce 06 juillet 2024 à Niamey, le premier sommet de l’Alliance. Au terme dudit sommet, ils ont décidé de la création de la Confédération des Etats du Sahel.
Par Prisca Konkobo
C’est une vision qui vient de se concrétiser ce 06 juillet à Niamey. Réunis dans le cadre du premier sommet de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Capitaine Ibrahim Traoré, le Colonel Assimi Goïta et le général Abdourahmane Tiani ont décidé de la création de la Confédération des États du Sahel.
Selon le communiqué final lu à la cérémonie de clôture, la Confédération est mise en place, entre autres, dans le souci «de créer un espace souverain de sécurité, de paix et de prospérité, de contribuer à la paix et à la sécurité internationale, à la justice et au développement».
Les chefs d’Etat de l’AES sont également «résolus à coordonner [leur] action diplomatique en vue d’unir [leurs] positions et de parler d’une même voix sur la scène internationale». Des mécanismes seront mis en place pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens et des services au seins de l’espace AES, note le même communiqué.
Ils ont aussi décidé de la création d’une «banque d’investissement AES et de la mise en place d’un fonds de stabilisation». Les ministres des Affaires étrangères et du développement sont chargés de prendre les dispositions nécessaires pour l’opérationnalisation de ces organes.
Le Capitaine Ibrahim Traoré, le Colonel Assimi Goïta et le Général Abdourahmane Tiani veulent mettre en place des «projets structurants et intégrateurs des secteurs stratégiques».
Ce sont, entre autres, « l’agriculture et la sécurité alimentaire, l’eau et l’environnement, l’énergie et les mines, les échanges commerciaux et les transformations industrielles, les infrastructures, le transport, la communication et les télécommunications, la libre circulation des personnes et des biens, l’économie numérique».
La cohésion sociale, le relèvement et la stabilisation, la jeunesse, le sport et la culture, l’éducation et la formation professionnelle, l’emploi et la santé, bénéficieront «d’une attention particulière».
Le Mali, avec à sa tête, le Colonel Assimi Goïta, assurera la présidence de l’AES pour un an. Le Burkina accueillera la première session parlementaire de l’AES.