Le sommet de deux jours sur le financement des économies des Etats africains s’est achevé, le mardi 18 mai 2021 à Paris. Plusieurs recommandations ont été faites à l’issue des travaux des chefs d’Etat. Parmi elles, la levée des droits de propriété intellectuelle sur la production des vaccins contre la COVID-19.
Par Frank Pougbila
Les pays africains touchés par la pandémie de la COVID-19 se sont retrouvés à Paris sur invitation du Président français, Emmanuel Macron. Si la rencontre visait le financement des économies africaines, les chefs d’Etat et les présidents des institutions financières ont échangé sur plusieurs questions.
La gestion de la pandémie a été un des sujets abordés. Les pays qui ont pris part au sommet ont œuvré pour amener le COVAX à relever le taux des personnes vaccinées en Afrique de 20% à 40%. Pour cela, une demande est faite pour la levée des droits de propriété intellectuelle sur la production de certains vaccins. L’objectif étant de permettre à l’Afrique de produire massivement des vaccins.
Le Fonds monétaire international (FMI) estime nécessaire de financer jusqu’à 285 milliards de dollars les pays africains sur la période 2021-2025 dans le cadre de la gestion de la pandémie.
La défiance des populations africaines par rapport à la vaccination contre la COVID-19 a été au menu. Les participants ont convenu de travailler à réduire l’influence des réseaux sociaux qui contribuent « à diaboliser la vaccination ». Une inquiétude émise est le risque de développement de variants extrêmement résistants en Afrique.
Le soutien du secteur privé a été sollicité. La communauté internationale avait accordé, sur les droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international, 33 milliards de dollars à l’Afrique. Montant que le Président français a jugé insuffisante. Il invite les économies fortes à allouer leur part de droits de tirage spéciaux aux pays africains.
La France promet de travailler à atteindre 100 milliards de dollars qui seront alloués comme droits de tirage spéciaux à l’Afrique. Les Etats-Unis se sont montrés ouverts à condition qu’il y ait une transparence et de la responsabilité dans la gestion des fonds.
Sur la dette des pays africains, un moratoire a été accordé. Il reste la suppression d’une partie de ces dettes qui sera en sur la table du sommet du G20. La France a promis l’ouverture des échanges pour une mobilisation des réserves d’or du Fonds monétaire international.
Le président Macron a annoncé l’annulation de la dette du Soudan envers la France.
Le sommet sur le financement des économies des Etats africains, a mobilisé une trentaine de personnalités dans la capitale française du 17 au 18 mai 2021.
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