La Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) fait face à une augmentation de la demande en électricité. Pour parer à cette situation, plusieurs projets de renforcement des capacités de fourniture d’énergie électrique sont en cours de réalisation selon le Secrétaire général de la société d’État, M. Oukana Ganou. Il s’exprimait lors d’un atelier d’échanges avec les professionnels des médias le 20 mars 2023 à Koudougou (Centre-Ouest)
Par Daouda Kiekieta, de retour de Koudougou
L’énergie électrique est de plus en plus demandée au Burkina Faso. Chaque année, la nationale de l’électricité (SONABEL) enregistre une forte demande de branchement et de nouveaux abonnés.
La SONABEL compte 983 289 abonnés en 2022 soit une hausse de plus 10% par rapport à 2021, selon son directeur de commercialisation, M. Abdoulaye Sawadogo, qui précise que 2 171 gigawatts ont été vendus, soit une hausse de plus de 6% par rapport à l’année précédente.
À la même période, 84 924 branchements avec près de 5000 poteaux, ont été effectués à travers le pays, à en croire M. Abdoulaye Zongo, directeur de distribution de la SONABEL. Toujours selon lui, la longueur du réseau de haute tension (BT) s’établit à ce jour à 15 802 km.
Cependant, la crise sécuritaire a porté un coup dur aux activités de transport et de distribution de l’énergie électrique.
Ainsi, ce sont environ six centrales thermiques à moteur diesel qui sont en arrêt dans les zones à fort défi sécuritaire.
Face à ces défis de répondre aux besoins croissant de la clientèle, la SONABEL dit avoir mis en marche plusieurs dizaines de projets de production d’énergie électrique qui, à terme, pourrait apporter plus de 600 MW.
Entre autres ces projets en cours, on note les projets de centrales photovoltaïques de Koupela et de Kaya, d’une capacité de 75 MWc chacune, les centrales photovoltaïques de Zano, de Dédougou, de Pâ, d’une capacité respective de 24, 18 et 30 MWc.
Si la production est la première étape dans la chaîne de production d’énergie électrique, elle n’est pas la seule, car, une fois produite, il faut la distribuer. C’est pourquoi, poursuit M. Abdoulaye Zongo, des innovations digitales sont en cours pour assurer une distribution fluide de l’énergie.
Parmi celles-ci, on a notamment « la télégestion du réseau de distribution, une solution pour réduire le délai de dépannage ; la télésurveillance des postes de distribution ; la télégestion des feux tricolores ; l’intégration de nouveaux systèmes pour une gestion télécommandée du réseau de haute tension ».
Le Burkina Faso reste l’un des pays les moins électrifiés en Afrique. En 2020, le taux de couverture était à 45%.
Le taux d’électrification, quant à lui, se stagne autour de 25%, alors que le pays compte plus 20 millions d’habitants, selon le dernier recensement général de la population en 2019.
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