Les membres de la Task-Force pour l’opérationnalisation de la Stratégie nationale de lutte contre le terrorisme (SNLCT) ont été installés le mardi 5 avril 2022, par le premier ministre Albert Ouédraogo. La Task-Force a pour objectif d’impulser une nouvelle dynamique dans la lutte contre le terrorisme qui menace depuis 2015, les fondements de l’Etat burkinabè.
Par Tatiana Kaboré
La mission de la Task-Force est de finaliser le document la Stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, d’élaborer un plan d’action et une feuille de route de sa mise en œuvre, mais aussi de proposer l’architecture d’une coordination nationale.
Composée de 19 membres, la Task-Force sera coordonnée par le Colonel-major, Théodore Naba Palé, ancien secrétaire général de la Défense nationale parti à la retraite en 2021. L’équipe de la Task-Force est pluridisciplinaire et comprend d’éminentes personnalités issues des forces de défense et de sécurité (FDS) et des civils spécialistes des questions sécuritaires ayant participé à l’élaboration de la Stratégie nationale de lutte contre le terrorisme en 2021.
Trois semaines, c’est le délai qu’elle dispose pour finaliser ladite Stratégie qui devra comporter des actions concrètes qui permettront une prise en charge globale des questions sécuritaires au Burkina Faso.
Cet organe qui va travailler sous la supervision des ministres concernés, aura pour mission d’achever le processus d’approbation du document provisoire qui, selon le Premier ministre, a été « élaboré dans un contexte de difficultés de la gouvernance qui n’a pas permis de l’opérationnaliser ».
Pour lui, cet organe devrait permettre au pays, d’amorcer un nouveau virage dans la lutte contre le terrorisme. Si dans le passé, l’accent était surtout mis sur l’option militaire dans la lutte contre le terrorisme, le Chef du gouvernement reconnait qu’ il faut la réadapter avec une « approche holistique permettant de prendre en compte toutes les dimensions et les réalités complexes de cette menace asymétrique, hybride, diffuse et transnationale ».
De son côté, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Aimé Barthélémy Simporé, l’un des principaux artisans de ce document a indiqué que la stratégie attendue sera globale, inclusive et participative.
Il poursuit qu’afin de prendre en charge tous les aspects de la lutte contre le terrorisme, les différents acteurs seront consultés. « Il faut s’attendre les mois à venir à ce qu’il y ait une grosse mobilisation nationale sur le thème de la prise en charge par notre société, de cette lutte contre le terrorisme pour accompagner ce que faisait déjà l’armée », a soutenu le ministre d’Etat. Cela permettrait selon lui au pays « de trouver une nouvelle visibilité dans la lutte contre le terrorisme ».
La sécurité étant la première priorité des autorités et des populations burkinabè, le Chef du Gouvernement a exhorté les membres de la Task-Force à « s’investir à fond pour la réussite de cette mission à l’issue de laquelle notre Nation fonde l’espoir de voir enfin poindre l’horizon de la paix et de la sécurité retrouvées».
Cette installation de la Task-Force intervient après l’annonce d’un certain nombre de mesures, dont la création de Comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix par le Président Paul-Henri Damiba le 1er avril 2022 dans une adresse à la nation.