Plusieurs personnes ont perdu la vie ce jeudi 20 octobre dans des manifestations contre la prolongation de la Transition au Tchad. Cette manifestation lancée par les partis politiques de l’opposition et la société civile a dégénéré dans beaucoup de ville du pays.
Par La Rédaction
La prolongation des 24 mois de Transition politique au Tchad ne passe pas dans l’opposition politique et la société civile. Après 18 mois de transition et investi à nouveau pour 24 mois, les opposants et la société civile demandent le transfert du pouvoir aux civils.
Ce jeudi matin, des manifestations ont lieu dans plusieurs villes du pays. On dénombre déjà des morts et des blessés. Les populations dénoncent la répression des forces de défense et de sécurité.
La France dans un communiqué a démenti formellement une quelconque implication dans ce qui se passe. «Des violences sont survenues ce matin au Tchad, avec notamment l’utilisation d’armes létales contre les manifestants, ce que la France condamne. Les fausses informations sur une prétendue implication de la France n’ont aucun fondement».
Le mercredi 19 octobre, le président du parti Transformateurs, Dr. Succes Masra, a demandé au président de la transition Mahamat Idriss Deby de « regagner la caserne », lui promettant une place dans le « gouvernement du peuple ».
« Il aura sa place dans le gouvernement du peuple pour la justice et l’égalité qui est inévitable et dans lequel, il pourra servir sur les questions sécuritaires ».
Les conclusions des travaux du dialogue national inclusif et souverain autorisent le président de la Transition à se représenter aux élections présidentielles au terme de la Transition.
«Ce général qui est le seul à ne pas vouloir rentrer dans les casernes, ne veut pas seulement être candidat. Il veut être candidat dans une élection verrouillée à l’avance, avec toutes les manettes », estime Dr. Succes Masra.
Mahamat Idriss Déby a été officiellement investi le lundi 10 octobre 2022 comme président de la transition tchadienne. Une cérémonie d’investiture boycottée par une grande partie de l’opposition et de la société civile.