La répression des manifestants au Tchad semble marquer les Tchadiens qui vivent au Burkina Faso. Le 24 octobre 2022, lors d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou, ils ont dénoncé cette violence, et ont appelé à la démission du président de la Transition, Mahamat Idriss Déby Itno et de son gouvernement.
Par Nicolas Bazié
Difficile pour le Collectif des Tchadiens indignés résidents au Burkina Faso d’admettre «les massacres» du 20 octobre dernier à N’Djamena, la capitale tchadienne.
«Plus de 70 personnes ont été abattues, plus de 500 blessés et plusieurs centaines d’arrestation» ont été enregistrés, informe le porte parole du collectif, Masbé Ndegar. Le bilan établi par le gouvernement parlait d’une cinquantaine de morts et plus de 500 blessés.
Ces personnes selon M. Ndegar ont été «assassinées à balles réelles parce qu’elles sont juste sorties pour rappeler à un officier qu’il avait dit qu’il n’allait pas se présenter aux prochaines échéances électorales ».
Entre «enlèvements», «tortures», «assassinats», «déportation» et «disparition», les populations selon le collectif sont dans la «psychose générale ». Les Tchadiens indignés affirment même qu’en plus des forces de l’ordre, il y avait des «mercenaires» qui ont réprimé les manifestants.
Les autorités, dit le collectif, attisent la haine en jouant sur la fibre religieuse. Il appelle donc leurs frères et sœurs à ne pas tomber dans ce jeu.
Masbé Ndegar et ses camarades exigent l’arrêt immédiat de la violence sur les populations; l’arrêt de l’instrumentalisation d’une partie de la population; une intervention de la communauté internationale et par-dessus tout, la démission du président de la Transition, Mahamat Idriss Deby Itno et de son gouvernement.
Dans sa lutte, le collectif des Tchadiens indignés résidents au Burkina Faso peut compter sur l’Urgence panafricaniste, le Balai citoyen et le Mouvement deux heures pour nous deux heures pour kamita.