A cinq mois de la présidentielle au Burkina Faso,le débat divise l’opinion. Il y a bien ceux qui pensent qu’il faut absolument tenir les élections à bonne date(22 novembre 2020) et ceux qui estiment que les conditions ne sont pas réunies pour aller à un scrutin conformément à la constitution. Le 12 juin dernier,réuni en Assemblée plénière ordinaire au Centre national Cardinal Paul Zoungrana à Ouagadougou,les Évêques de la Conférence Épiscopale Burkina-Niger ont déclaré la nécessité de tenir les élections à bonne date,c’est à dire le 22 novembre 2020.
Par La Rédaction
c’est un débat politico juridique qui se mène depuis plusieurs jours sur la tenue des élections présidentielle et législatives le 22 novembre prochain. Les Évêques du Burkina Niger estiment pour leur part qu’il faut tenir les élections à bonne date,ils déclarent qu’:en dépit des épineuses questions qui demandent des réponses appropriées et rassurantes, tenir les élections à bonne date est d’un grand enjeu : éviter d’ajouter une crise institutionnelle à cette crise sécuritaire déjà si préoccupante, indiquent les évêques dans leur déclaration. Cette inquiétude d’une crise institutionnelle est partagée par tous,même ceux qui souhaitent que les élections soient reportées en attendant de réunir toutes les dispositions de la constitution,c’est à dire le suffrage universel direct.
Pour y arriver,il faut nécessairement que la sécurité revienne partout au Burkina afin de garantir à tous les citoyens le droit de pouvoir voter,les Évêques le reconnait dans leur déclaration : L’idéal en cela serait alors de pouvoir organiser ces élections sur tout le territoire national et d’assurer la pleine participation de toutes les populations où qu’elles soient afin de garantir au Président élu la pleine légitimité et donner à toutes les provinces d’être représentées à l’Assemblée Nationale. De toute évidence, c’est la stabilité politique et institutionnelle de notre pays qui est en jeu comme l’est déjà son intégrité territoriale. le rôle des Forces de défense et de sécurité demeure primordial. Elles doivent produire et garantir un environnement sécuritaire favorable au déroulement du processus électoral avec pleine participation de tous les citoyens. C’est déjà une mission exceptionnelle, tant la menace est grande et redoutable,ajoutent les évêques.
Cependant,la conférence Épiscopale Burkina Niger souligne que c’est un défi de tenir les élections à bonne date. Ce défi devrait relevé par tous les burkinabè: c’est un challenge à relever à tout prix, c’est un challenge de toute la nation et il nous faut mutualiser les énergies. C’est possible ! En témoigne la solidarité suscitée à tous les niveaux par la pandémie de la Covid-19 !
Jusqu’à ce jour les partis politiques de l’opposition affilés au chef de file de l’opposition politique(CFOP) et les partis de la majorité présidentielle sont unanimes sur la tenue des élections présidentielle et législatives le 22 novembre 2020.Mais des partis politiques non affilés au CFOP,conduit par le Pr Constitutionnaliste Abdoulaye Soma demandent le report du scrutin. Pour des partis membres de la CODER avec à sa tête Dr Ablassé Ouedraogo demandent plutôt un dialogue sur la réconciliation nationale avant d’y aller. Des organisations de la société civile ont aussi donné de la voix pour un report des votes.