La Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères a organisé une conférence le 27 octobre 2020 à Ouagadougou au profit des journalistes. L’objectif est de leur permettre d’acquérir des connaissances sur les engins explosifs improvisés (EEI). Ils auront pour mission après la formation, de sensibiliser les populations sur les risques liés à ces armes.
Par Etienne Doly,stagiaire
Depuis 2019, les groupes armés terroristes ont adopté un nouveau mode opératoire que sont les engins explosifs improvisés. Cette nouvelle tactique a causé beaucoup de victimes aussi bien civiles que militaires.Du 01 Janvier 2016 au 23 Juillet 2020, il y a eu 132 incidents liés à des EEI sur plus de 700 attaques avec 326 victimes, indiquent des rapports des Organisations internationales. Les régions du Sahel, du Nord, du Centre-Nord, de la Boucle de Mouhoun, et de l´Est sont les principaux foyers où les terroristes utilisent les EEI. De 2016 au 04 octobre 2020, 178 incidents dont au moins 361 victimes ont été recensés. Pour l’année 2020, le bilan établi fait état de 67 incidents recensés. On y dénombre au moins 154 victimes dont 77 forces de défense et de sécurité (FDS) et 77 civils, depuis le 1er janvier.
A en croire les spécialistes, il est possible d’identifier un terrain piégé à l’EEI grâce à ce qu’ils appellent le repérage au sol. Cela consiste à repérer un signe ou une perturbation du sol créé par une personne, un animal ou une machine. Dans de tels milieux, une observation approfondie vous permettra de faire la remarque suivante sur le sol : présence d’éléments étrangers, aplanissement du sol, transfert des matières, dérangement du Sol, et le changement de couleur du sol.
Selon Venance King, chargé des Opérations / Éducation aux risques à UNMAS (Service anti mines des Nations-Unies), les endroits ciblés pour la pose des EEI sont essentiellement les lieux de travaux routiers, les ponts et caniveaux, les Jonctions, virages serrés, les points de ralentissement, les caractéristiques linéaires, les sites abandonnés et les zones de stationnement. Les endroits les plus exposés à la pose des EEI jusqu’à présent demeurent les routes non bitumées, a précisé le colonel-major Christophe Raoul Tapsoba.