Le Conseil municipal de la mairie de l’arrondissement 7 (à quelques exceptions près) était face au Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso, le lundi 28 juin 2021. Ils sont accusés pour des faits de corruption.
Par Serges Tehe, correspondant Houet
Tout le Conseil municipal de l’arrondissement 7 de Bobo-Dioulasso était à la barre du Tribunal de grande instance près le Tribunal de Bobo-Dioulasso.
Pas pour y tenir une session municipale, mais pour répondre individuellement des faits de corruption présumée dans l’exercice de leur fonction.
En effet, le Procureur du Faso les accuse d’avoir accepté des parcelles, à eux, offerts par plusieurs agences immobilières, aux fins de voter des délibérations favorables à ces agences immobilières.
Selon le parquet, de tels agissements sont qualifiés de corruption et punis par la loi. Les prévenus risquent une peine d’emprisonnement pouvant aller de deux à cinq ans et une amende d’au moins 2 millions de francs CFA.
Déjà en détention provisoire pour des faits présumés de stellionats, le Maire Hermann Sirima est également concerné par cette autre affaire de corruption présumée.
Lors de cette première audience, les conseillers et les conseillères, issus de partis politiques de la majorité et de l’opposition, sont passés, un à un devant les juges du tribunal. L’objectif est de dire s’ils reconnaissent ou pas les faits à eux reprochés par le procureur.
La qualité d’officier de police judiciaire du maire Sirima et de ces deux adjoints a obligé le parquet à saisir la Chambre criminelle de la Cour de cassation aux fins de designer la juridiction en charge de juger les faits allégués.
L’affaire a donc été renvoyée au 30 août 2021.