Dans un communiqué signé le mercredi 3 avril 2024, le Chef de l’État togolais a annoncé le report des élections législatives et régionales prévues le 20 avril.
Par Nicolas Bazié
L’opposition, la société civile et des religieux avaient dit «NON» à l’adoption de la nouvelle constitution. Ont-ils fait changer d’avis au président Faure Gnassingbé ?
En tout cas, le Chef de l’État semble vouloir régler ce problème d’abord. Ainsi, les élections qui devaient se tenir le 20 avril prochain ont été reportées dans la soirée du 3 avril. Quelques heures plus tôt, le Chef de l’État a reçu en audience, au palais présidentiel, les membres d’un bureau parlementaire.
« Le gouvernement procédera à un léger réaménagement du calendrier des élections législatives et régionales», lit-on, en substance, dans un communiqué de la présidence. Cependant, aucune nouvelle date n’a été fixée.
Un léger report qui permettra, d’après le ministre togolais de la Fonction Publique Gilbert Bawara, « d’organiser des concertations entre acteurs politiques avant la relecture du projet de nouvelle Constitution adopté le 25 mars et qui ne fait pas l’unanimité.»
Le 25 mars 2024, en effet, les députés ont adopté la nouvelle Constitution et cela a perduré la tranquillité de la classe politique au Togo.
Une nouvelle constitution controversée qui vise à faire passer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.
En vertu de celle-ci, il revient au parlement togolais d’élire le président de la République (qui est privé de toute prérogative, ndlr), «sans débat».
Vite, l’opposition y a vu une manœuvre du président Faure Gnassingbé pour se maintenir au pouvoir. Ce qu’il faut noter, c’est que face au tollé suscité, le Chef de l’État à demandé la relecture du texte.