L’université Norbert Zongo de Koudougou qui était autrefois à l’abris de chevauchement des années académiques, vit depuis quelques années, le phénomène. Son président, le Pr Frédéric Ouattara, donne deux ans pour « inverser la tendance » déclare-t-il à Sidwaya dans une interview.
Par Siébou Kansié
Le chevauchement des années académiques, « nous nous donnons deux ans pour inverser la tendance. », a déclaré le président de l’université Norbert Zongo de Koudougou, le Pr Frédéric Ouattara. Citant les statistiques, il indique que l’université dont il a la charge, est entre quatre et cinq mois de retard académique, soit un semestre.
Pour lui, les causes des retards académiques sont connues. Il s’agit entre autres, de la correction des copies et le temps de réclamation des étudiants. Comme pour se justifier, il relève qu’« un enseignant qui a 9 000 copies à corriger et qui doit enseigner et faire des travaux de recherches, ce n’est pas toujours aisé. »
Pour résorber ce problème, il envisage au regard du nombre élevé d’étudiants, 63 000 étudiants à la rentrée scolaire 2021-2022, « l’acquisition des machines à correction pour alléger la tâche des enseignants ». Le Pr Ouattara compte également réadapter la programmation semestrielle « afin de réduire les pertes de temps liées » à cela.
Il prévoit par ailleurs, « la construction de nouvelles infrastructures notamment des salles modulables en préfabriqué pour faire face aux contraintes dues aux infrastructures ».
Si toutes ces mesures sont mises en œuvre, le Pr Ouattara a foi que le problème du chevauchement des années académiques sera résolu dans les deux années à venir.
Il a rassuré que les étudiants seront formés sur les questions à choix multiples afin qu’ils s’adaptent à ce nouveau système d’évaluation.
Il a rassuré les dubitatifs sur la machine à correction, que l’université Norbert Zongo n’est pas la première à recourir à ce moyen. Il cite l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan et l’Université Cheick Anta Diop de Dakar au Sénégal qui ont déjà expérimenté avec succès ce système. « Même s’il peut y avoir des erreurs, elles sont mimines et ne doivent pas nous empêcher d’aller vers l’innovation technologique surtout au regard de l’urgence », a-t-il conclu.