Les avocats de Larissa Nikiema dite Amsétou Adja la guérisseuse veulent faire appel du verdict donné par le tribunal de grande instance Ouaga II, le 6 septembre 2023.
Par Nicolas Bazié
Adja la guérisseuse a été condamnée à 36 mois de prison et une amende de 1 million de francs CFA le tout assorti de sursis. Une peine qui ne satisfait pas ses avocats. Me Christophe Birba est l’un d’entre eux. « Nous n’avons pas compris pourquoi le tribunal a trouvé matière à condamnation. Très calmement demain (7 septembre, ndlr) nous allons échanger avec notre cliente pour lui dire qu’elle a la possibilité de faire appel».
Concernant les autres prévenus, Me Birba indique que l’infraction de séquestration retenue contre eux n’est pas constituée. « Nous l’avons démontré. La séquestration n’est même pas définie dans le code pénal. Le juge avait donc la liberté d’interpréter».
Dans ce cas d’espèce, en droit, le tribunal prononce la relaxe, soutient Me Birba qui explique que le juge n’a pas la possibilité de déterminer des éléments constitutifs que le législateur n’a pas précisés.
Lorsque la loi est floue ou prête à interprétation, « le juge s’abstient de condamner parce qu’il n’est pas sûr que le comportement qui est décrit de façon vague est interdit».
Ainsi, l’ensemble des conseils des prévenus vont se concerter « pour étudier les possibilités de relever appel».
Cependant, Me Birba et ses confrères disent se réjouir déjà de ce que le tribunal les a suivis sur le fait qu’il fallait assortir la décision de sursis.