Le Réseau Ouest-africain pour l’édification de la paix (Wanep) en collaboration avec la Coalition nationale des femmes (CNF) au Burkina, a organisé un atelier de réflexion sur la problématique des violences basées sur le genre à Kongoussi dans la province du Bam, le samedi 23 octobre 2021.L’objectif est de renforcer les systèmes de soutien au rétablissement psychosocial et économique des femmes.
Par André-Martin Bado, de retour de Kongoussi
Un fléau ,une douleur ,les violences basées sur le genre (VBG) sont de plus en plus récurrentes au Burkina Faso. Elles persistent malgré l’existence des lois. Cela est dû à la dégradation de la situation sécuritaire avec l’augmentation des camps de déplacés internes ainsi que l’avènement de la Covid-19 qui ont eu des impacts négatifs sur les populations, en particulier les femmes.
Dans l’optique d’obtenir des réponses, WANEP Burkina et la Coalition nationale des femmes (CNF) ont initié un cadre d’échange et de partage d’expériences avec le Centre de référencement et de prise en charge psychosociale de Kongoussi et les représentantes des groupements communautaires notamment, l’Association des éducatrices du Bam pour la promotion du Genre (AEB-Genre).

Selon la coordinatrice du CNF, Dr Zénabou Coulibaly, cette activité entre dans le cadre de la phase II du projet « Bâtir une approche inclusive de relance post Covid-19, de sortie de crise et de réformes de gouvernance au Sahel et en Côte d’Ivoire».
Dr Coulibaly a expliqué les raisons du choix de Kongoussi. Pour elle, cette localité connaît déjà un afflux de déplacés internes. « On avait déjà travaillé dans la phase I du projet sur les violences basées sur le genre avec les femmes qui sont dans les cas de déplacés internes. On avait déjà identifié les causes des violences en termes d’indicateurs en termes de violence dans la région du Centre-Nord. C’est pourquoi nous avons choisi Kongoussi », a- t-elle dit. Selon Dr Zénabou Coulibaly, l’objectif du projet est de contribuer à faire progresser l’agenda femmes, paix et de sécurité (FPS), dans la région.

Elle a aussi fait savoir que les échanges ont permis d’élaborer des stratégies d’accompagnement et de soutien des femmes victimes des violences basées sur le genre.
Balguissa Sawadogo membre de l’AEB-Genre, se réjouit de cette rencontre de partage et d’information. Pour Mme Sawadogo, cette activité leur ont permis d’identifier les victimes et les besoins d’accompagnement. « A travers cette rencontre, nous savons désormais l’attitude qu’il faut adopter en cas de violence. Nous promettons de mener des actions pour dénoncer cela sur le terrain ».