Le Centre national de presse Norbert Zongo a organisé le jeudi 5 février 2020, une conférence de presse sur la nécessité d’une collaboration entre les forces de défense et de sécurité et les médias. Etaient présents, le lieutenant-colonel Evrard Somda et le commandant Guy Hervé Yé, chargé des relations publiques et communication, tous de la gendarmerie nationale ainsi que les journalistes.
Par Rama Diallo, Stagiaire
Pendant des années, les journalistes ont souvent été victimes de violence de la part des forces de l’ordre. Et sur le terrain de leurs activités, ces deux corps se regardent en chiens de faïence. Dans le souci d’instaurer une collaboration avec les médias, la gendarmerie nationale s’est approchée du Centre nationale de presse Norbert Zongo, pour organiser une rencontre d’échanges avec les journalistes. « Nous saluons cette initiative de la gendarmerie qui va jeter les bases d’une meilleure collaboration entre les journalistes et la gendarmerie. Nous remercions la gendarmerie pour cette approche qui nous permet d’échanger et d’aplanir les incompréhensions » s’est félicité, Abdoulaye Diallo coordonnateur du Centre national de presse Norbert Zongo.
Pour le lieutenant-colonel Evrard Somda, le journaliste dans la recherche de l’information expose souvent sa vie ; surtout dans le contexte actuel d’insécurité du pays qui connait des attaques terroristes depuis 2015.
« En tant qu’agents de sécurité, nous devons assurer la sécurité de toute la population ; ce qui nous amène à imposer certaines règles pour pouvoir contrer le terrorisme. Les responsables des médias doivent dicter une ligne de conduite à suivre par les journalistes pour leur propre sécurité. Je pense que le journaliste doit avoir un manuel de conduite pour lui permettre d’être en sécurité », a expliqué, le lieutenant-colonel Somda. Il a également souligné la nécessité de former les hommes de média en secourisme. La communication est devenue une arme puissante de lutte contre le terrorisme, ont reconnu les hommes de tenue lors de la conférence.
Pou le commandant Guy Hervé Yé, l’armée ne refuse pas de parler aux journalistes mais il y a des protocoles à respecter avant qu’un agent ne livre une information. Il faut informer tôt la hiérarchie avant qu’elle ne donne un accord. Il a conclu que « chacun de son coté, doit revoir sa manière de travailler pour qu’ensemble, nous puissions travailler dans l’intérêt du peuple ».