L’Unité d’action syndicale (UAS) lors de la commémoration de la fête internationale du travail, ce 1er mai 2024, à la Bourse du Travail de Ouagadougou, est revenue sur le licenciement du Secrétaire général de la CGT-, Moussa Diallo. L’UAS tout en expliquant tout le flou qui entoure ce dossier compte user de toutes les voies légales pour obtenir l’annulation de la décision du licenciement.
L’Unité d’action syndicale (UAS) lors de ce meeting pour célébrer le 1er mai 2024 a tenu à expliquer l’affaire de licenciement du Secrétaire général de la CGT-B, Moussa Diallo.
Pour l’UAS, et par la voie du président de mois des syndicats autonomes, Wendyam Zongo, tout est parti de la volonté de tenir un meeting pour commémorer à la fois l’anniversaire de l’insurrection et celui de la résistance victorieuse du peuple au putsch de septembre 2015.
En effet, l’annonce de tenir ce meeting, selon Wendyam Zongo, a suscité une vague de réactions hostiles venant essentiellement des soutiens du pouvoir.
Des accusations mensongères et diffamatoires ont même été proférées à l’encontre de la CGT-B et son secrétaire général à porter plainte contre les auteurs de ces menaces.
Et c’est lorsqu’ « il se préparait pour se rendre à une des audiences qu’il a appris que sa maison était entourée de gens qui cherchaient à entrer dans sa cour » indique Wendyam Zongo.
Selon ce dernier, l’afflux de militants et de voisins a permis au SG de la CGT-B, Moussa Diallo, d’échapper à un enlèvement qui était programmé.
« Devant cette tentative d’enlèvement, malgré les menaces, les alertes et les appels au meurtre, les autorités n’ont pas réagi dans le sens de protéger le SG de la CGT-B, Moussa Diallo», regrette l’orateur du jour, Wendyam Zongo.
Pour comprendre les raisons de la tentative d’enlèvement de Moussa Diallo, « l’unité d’action syndicale s’est adressée au ministère en charge de la sécurité qui jusqu’à ce jour ne nous a pas répondu », a-t-il expliqué.
Au contraire, poursuit-il, le gouvernement a persisté dans la répression contre Moussa Diallo à travers un communiqué de mise en demeure le sommant de rejoindre son poste dans un délai de dix jours.
Wendyam Zongo explique que face à la situation, l’UAS décide d’alerter par deux correspondances.
«L’une au président de l’Université Norbert Zongo avec ampliation au ministre chargé de l’enseignement supérieur et l’autre au ministre en charge de la fonction publique», fait-il savoir
Ces deux correspondances, selon Wendyam Zongo, avaient pour objectif de les interpeller sur cette mesure contre un citoyen à qui rien n’a été notifié.
Seulement voilà. «En l’absence de réaction des deux ministères suite aux correspondances, l’UAS écrit au Premier ministre pour aussi l’interpeller sur la situation.» mais là aussi «aucune réponse », déplore le syndicat.
C’est dans ces conditions, explique le syndicat que le gouvernement prend une note de suppression du salaire du Secrétaire général de la CGT-B, Moussa Diallo pour compter du 25 avril 2024 avec un motif d’abandon de poste.
Pour l’UAS « il s’agit là d’un acharnement contre un responsable syndical. Il dénonce et condamne énergiquement un abus de pouvoir »
L’UAS proteste que « les autorités ne peuvent pas rester sourdes aux interpellations suite à la tentative d’enlèvement du Secrétaire général de la CGT-B, Moussa Diallo et venir opérer un licenciement sous prétexte d’abandon de poste ».
L’UAS compte user de toutes les voies légales pour exiger et obtenir l’annulation du licenciement du Secrétaire général de la CGT-B, Moussa Diallo.