Le tribunal de grande instance Ouaga 1 a rendu son jugement ce lundi 6 mai 2024 dans l’affaire opposant Adama Siguiré à la CGT-B. L’écrivain a été déclaré coupable et condamné à une peine d’emprisonnement de 12 mois et une amende de 500.000FCFA, le tout assorti de sursis. Mécontents, ses conseils annoncent qu’ils vont interjeter appel.
Par Prisca Konkobo
La Confédération générale du Travail du Burkina (CGT-B) a attrait Adama Siguiré en justice suite à l’un de ses posts Facebook où il accusait la CGT-B et son secrétaire général confédéral, Moussa Diallo, d’avoir reçu de l’argent de l’impérialisme pour déstabiliser la transition.
A l’issue de plusieurs séances, le tribunal a déclaré Adama Siguiré coupable des faits à lui reprocher et le condamne à une peine d’emprisonnement de 12 mois et une amende de 500.000 FCFA, le tout assorti de sursis.
Le tribunal reçoit en outre la constitution de parties civiles de Moussa Diallo et de la CGT-B, la déclare partiellement fondée, condamne Adama Siguiré à payer chacun 500.000F CFA.
Le prévenu doit aussi payer 500.000FCFA aux avocats de la partie civile. La décision de justice fixe également une contrainte judiciaire de trois mois pour le paiement des intérêts civils.
Faire appel….
Si les avocats de la partie civile sont satisfaits de la décision rendue, les conseils de Adama Siguiré se disent insatisfaits et comptent interjeter appel.
« Nous ne sommes pas d’accord avec la décision qui a été rendue donc la conséquence logique c’est la voie de l’appel. Et c’est le seul moyen d’exprimer son mécontentement vis-à-vis d’une décision qui a été rendue à l’égard d’un justiciable qui n’est pas satisfait», déclare Me Adama Kondombo, l’un des avocats de Adama Siguiré.
«Et nous ne sommes pas satisfaits parce que nous estimons en tout cas que les questions de forme que nous avons soulevées ne sont pas de la plaisanterie. C’était des questions de pur droit», ajoute-t-il.
Au cours des audiences, la défense a dénoncé le caractère faux de la citation à comparaître. Pour elle, la citation n’a pas été donnée par une personne habilitée à le faire. Et Me Adama Kondombo revient sur cet élément en insistant.
«Après la mise en délibéré du dossier, nous avons appris que le monsieur qui a servi les citations à notre client a finalement prêté serment au TGI Ouaga 2. Et ça c’est après la mise en délibéré du dossier». Et que par conséquent, «Ce que nous disons c’est fondé», conclut-il.