L’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a recueilli les opinions des chefs d’entreprises sur la conjoncture au Burkina Faso. Selon eux, la baisse de l’activité économique enclenchée depuis le premier trimestre 2023 se poursuit au quatrième trimestre.
Par Nicolas Bazié
Les chefs d’entreprises dans leur grande majorité ont déclaré une baisse des recettes, de la production, des effectifs employés dans un contexte de tensions de trésorerie, d’après un rapport de l’Institut national de la Statistique et de la démographie.
La conjoncture économique est défavorable au quatrième trimestre 2023, mentionnent les chefs d’entreprises, confirmant leurs prévisions pessimistes faites un trimestre plus tôt.
Pour le trimestre à venir, « ils restent pessimistes quant à la reprise du rythme de l’activité économique».
Le rapport précise que « les tensions de trésorerie persistent dans ce contexte et les perspectives pour le trimestre à venir sont défavorables car les chefs d’entreprise ne s’attendent pas à une amélioration de la situation».
Pour ce qui est des ventes et recettes, le rapport de l’INSD montre qu’en comparaison à la situation normale, « les recettes baissent au quatrième trimestre 2023 conformément aux prévisions pessimistes faites par les chefs d’entreprises au troisième trimestre. En effet, 6,2% des chefs d’entreprises ont constaté une hausse des recettes contre 52,0% ayant déclaré une baisse, soit un solde défavorable de 45,7%».
En comparaison à la situation du trimestre précédent, « une hausse des recettes est constatée par 24,6% des opérateurs contre 40,5% qui disent avoir constaté une baisse, soit un solde favorable de 15,9%. En comparaison à la situation du même trimestre de l’année précédente, les recettes ont évolué à la baisse avec un solde -17,4%».
Ledit rapport s’est intéressé aussi aux difficultés rencontrées au quatrième trimestre 2023, par le secteur de l’industrie.
En effet, 28,3% des entreprises du secteur sont confrontées à des contraintes financières, 19,0% à l’insuffisance des matières premières (approvisionnement), 25,2% des chefs d’entreprises estiment que la demande qui leur est adressée est insuffisante alors que 5,3% pointent du doigt un climat défavorable.
Il y a également le domaine des industries extractives, qui au quatrième trimestre 2023 ont connu une baisse, les recettes et de la production comparativement à la situation normale.