Étudiante en 2e année de licence de lettres modernes à l’université Norbert Zongo de Koudougou, Alimata Ilboudo est aussi dans l’entrepreneuriat. A 20 ans déjà, elle est cheffe d’entreprise. Elle est la promotrice de « Faso Noura production», une unité de transformation et de valorisation des produits agricoles, dont le siège est au quartier Burkina à Koudougou, région du centre-ouest du Burkina. De passage à Ouagadougou, où nous l’avons rencontrée, Alimata explique son parcours d’entrepreneure.
Par Emilienne Compaoré (Stagiaire)
Elle n’a pas attendu de finir ses études avant de se lancer dans l’entrepreneuriat. En 2017, après son succès au Brevet d’études du premier cycle (BEPC), Alimata Ilboudo décide de faire ses premiers pas dans le monde des affaires. Mais d’où lui est venue cette passion ?
« J’ai développé l’amour de l’entrepreneuriat depuis ma tendre enfance. En effet, née d’une famille commerçante, à l’âge de 16 ans, j’aidais déjà ma maman à faire le commerce et je voyageais dans certaines localités à la recherche de produits agricoles tels que le maïs, le sorgho, le mil et bien d’autres produits pour la commercialisation » explique-t-elle.
Ainsi, dans le but de valoriser les produits locaux et de créer une activité génératrice de revenus pour «subvenir à mes besoins et contribuer à l’amélioration de employabilité des jeunes et des femmes », Alimata Ilboudo a eu l’idée de créer une entreprise de transformation des produits agricoles. C’était en 2017 à l’âge de 20 ans.
Depuis lors, elle fait son petit bonhomme de chemin. Elle explique que dans un premier temps, elle a évolué dans l’informel pendant près de 6 ans avant de formaliser son unité de transformation agro-alimentaire en 2023. Néanmoins, elle n’a pas abandonné ses études.
Autant, elle renforce ses capacités managériales et entrepreneuriales à l’école panaméricaine et du métier du Dakar en tant que formatrice dans le domaine agroalimentaire ; autant elle poursuit ses études universitaires.
Ce n’est donc pas un effet de hasard qu’elle soit actuellement en 2è année de lettres modernes à l’université Norbert Zongo de Koudougou.
Alimata ambitionne de passer à la production semi-industrielle
Selon la jeune promotrice de «Faso Noura Production», Alimata Ilboudo, l’agroalimentaire constitue une niche de marché en plein positionnement au plan national et international.
De ce fait, affirme-t-elle, la demande des produits de notre entreprise ne cesse de prendre des proportions importantes.
«Nous mettons à disposition de la clientèle de la farine issue de la transformation de différentes céréales telles que : la farine de maïs blanc dégermer et diabétiques, la farine de maïs jaune simple et potassée, la farine de sorgho rouge et blanc la farine de mil( torréfié et les grumeaux de petit mil et de sorgho rouge ainsi le couscous » énumère-t-elle.
Sans oublier que le « conditionnement de la farine est fait dans des emballages (sac et sachet) de 1kg ,5kg, 10kg, 20kg et 50k », informe la jeune promotrice.
La clientèle de « Faso Noura Production » est composée des fonctionnaires et plus particulièrement des femmes salariées, des ménages, des supers marchés des responsables des restaurants et des personnes âgées.
Alimata ambitionne de renforcer son équipement afin de devenir une grande entreprise en passant de la production artisanale à la production semi artisanale. Dans cette perspective : « Je vais proposer des produits innovants de qualité et en quantité à mes clients ». Car aujourd’hui, avoue-t-elle, la demande dépasse l’offre et elle dit en souffrir.
En attendant de passer à la production semi-industrielle, Faso Noura Production n’est plus à présenter dans l’univers des entreprises au Burkina.
La preuve en est que sa promotrice Alimata Ilboudo se fait déjà valoriser à des foires dont celle du Burkina Daaga qui s’est déroulée du 21 octobre au 1er Novembre 2021