Amnesty International section West & Central Africa demande la libération de Dr Daouda Diallo, secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), enlevé le vendredi 1 décembre 2023 à Ouagadougou selon son mouvement.
Par Hakim Hien
Amnesty international a demandé la libération de Dr Daouda Diallo porté disparu depuis le vendredi 1 décembre 2023 à Ouagadougou. Dans un twitte, Amnesty écrit: « Amnesty a appris l’enlèvement du Dr Daouda Diallo, SG du collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), vendredi à Ouagadougou, vraisemblablement pour être conscrit de force ».
Dans un communiqué le 1 décembre, le mouvement de Daouda Diallo avait indiqué que : «c’est avec indignation et profonde consternation que le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC) a appris l’enlèvement ce jour 1er décembre 2023, de son Secrétaire Général Dr Daouda DIALLO, lauréat du Prix Martin Ennals des défenseurs des Droits de l’Homme ».
Amnesty International dit « dénoncer l’utilisation de la conscription pour intimider les voix indépendantes au Burkina Faso et appelle à la libération du Dr Diallo. »
Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) raconte dans son communiqué le film des évènements avant l’interpellation de son leader: « Selon les informations recueillies auprès des témoins, Dr Daouda DIALLO s’est présenté ce matin (vendredi 1 décembre ndlr) au service des passeports pour solliciter le renouvellement de son document de voyage. Le commissaire absent, il lui a été demandé de revenir après quatorze heures (14h). C’est sur appel d’un des agents, qu’il a été invité à se présenter à partir de 15 heures, pour rencontrer le Chef de Service. Une fois sur place, il a été reçu par le Commissaire avec qui il s’est longuement entretenu avant de ressortir. C’est au moment d’embarquer dans son véhicule, qu’il a été interpellé par des individus en tenue civile et au physique imposant » alors qu’il avait rendez-vous avec son médecin dans les heures qui suivraient, ajoute le communiqué.
Daouda Diallo fait partie d’une liste de personnalités réquisitionnées par les autorités militaires pour être envoyées au front. Mais parmi eux, certains avaient saisie la justice pour attaquer la réquisition parce qu’elle était « arbitraire » selon eux. La procédure judiciaire est toujours en cours.
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