C’est un vrai baptême de feu pour Chérif Sy, le nouveau ministre de la défense. A peine installé dans ses fonctions de ‘’chef de guerre’’, les terroristes ont osé frapper l’une des importantes bases militaires dans le Sahel, le lundi 28 janvier 2019.
Eux, ce sont des individus armés non identifiés à moto et en véhicule, environ 300 selon plusieurs médias, qui ont attaqué le détachement du Groupement des Forces pour la Sécurisation du Nord (GFSN) de Nassoumbou et la brigade territoriale de gendarmerie de la même zone dans le Sahel ; et disparaître tel un tourbillon. En indiquant que de nombreux assaillants ont été neutralisés, l’armée burkinabè précise dans un communiqué que l’attaque a coûté la vie à 4 militaires et 5 autres blessés. Cependant, le communiqué ne précise pas le nombre des assaillants neutralisés.
Ce n’est pas la première attaque du genre dans cette partie du Burkina. Nassoumbou a d’ailleurs été révélé au grand public par l’attaque meurtrière du 16 décembre 2016 contre les soldats burkinabè. 12 militaires burkinabè y avaient perdu la vie. C’est l’une des attaques les plus meurtrières contre l’armée burkinabè depuis la lutte contre le terrorisme. Depuis lors, les attaques terroristes sont récurrentes dans la zone de Nassoumbou.
Pour cette deuxième attaque contre les militaires, les assaillants seraient venus du Mali selon les témoins. Mais comment peut-on comprendre qu’avec l’opérationnalisation du G5 Sahel, des assaillants puissent traverser la frontière pour commettre leur forfaiture, et repartir sans être inquiétés. L’une des missions principales du G5 Sahel, est la coopération militaire entre les pays membres. Cette attaque pose alors le problème de l’efficacité du G5 sahel. C’est un énième défi contre l’état d’urgence déclaré par les autorités burkinabè le 31 décembre passé, dont la région du Sahel fait partie.
Nassoumbou est une localité située dans la province du Soum, région du Sahel à une trentaine de kilomètres de la frontière du Mali et du Burkina, 170 km de Dori et environ 230 km de Ouagadougou.
Siébou Kansié
Libreinfo.net