Le général de gendarmerie, Djibrill Bassolé prend sa retraite en mai 2023, selon un décret présidentiel. 4 autres généraux de l’armée et 34 officiers supérieurs sont concernés par le décret.
Par Nicolas Bazié
Le décret présidentiel a été signé le 12 septembre 2022 par l’ex président Paul Henri Damiba. «Les officiers généraux de la deuxième section des forces armées nationales, dont les noms figurent au tableau ci-après, sont admis à la retraite au titre de l’année 2023 pour compter de la date portée au regard de leurs noms», peut-on lire dans la parution du 13 octobre 2022, du journal officiel du Burkina Faso.
L’article 2 du décret stipule ainsi qu’il suit: « Les intéressés sont autorisés à faire valoir leurs intérêts à pension de retraite ». Sur ce tableau, ce sont cinq généraux des forces armées dont Djibril Bassolé qui sont admis à la retraite. il y a également les généraux Hioua Brice Bayala (armée de l’air), Sidiki Daniel Traoré, Nazinigouba Ouédraogo, Kodio Lougué, tous du Groupement Central des armées.
Le Général de gendarmerie Djibrill Bassolé, ancien ministre des affaires étrangères sous le président Blaise Compaoré, prend sa retraite exactement le 8 mai 2023, 9 ans après sa nomination au grade de général de brigade de gendarmerie soit le 30 décembre 2013. C’est donc à 65 ans que le militaire de formation va se reposer.
Il est le tout premier officier général, issu de la gendarmerie nationale. En avril 2014, il déclare à ses frères d’armes : « Si la décision des chefs de promouvoir un officier supérieur de la gendarmerie au grade de général échoit à ma modeste personne, vous y aurez largement contribué. En effet, depuis 1982, année de mon incorporation à la gendarmerie nationale, nous avons ensemble, exécuté les missions qui nous ont été confiées au mieux de nos aptitudes intellectuelles, morales et physiques ».
Djibril Bassolé a été vice-ministre de la sécurité en janvier 1999 jusqu’au 12 janvier 2000, avant de devenir ministre de la Sécurité le 12 novembre 2000. Et ce, jusqu’à sa nomination aux Affaires étrangères en juin 2007.
Il sera en juin 2008, conjointement désigné par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon et l’Union africaine pour être le médiateur du conflit au Darfour (Soudan).
Après la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014, le général Bassolé a dû faire face le 29 septembre 2015, à la justice. En effet, il est arrêté par la gendarmerie dans le dossier du putsch du 16 septembre 2015.
À l’issue du procès, il est reconnu coupable de « trahison » et condamné à 10 ans de prison ferme.
Le 28 janvier 2020, Djibril Bassolé quitte Ouagadougou pour des soins à Paris en France et ce, après avoir payé une caution de 30 millions de francs CFA.