Le conseil des sages de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest a tenu une retraite à Abidjan en Côte d’Ivoire sous le thème « Bénéficier de l’existence du Conseil des Sages pour répondre aux défis actuels en matière de gouvernance, de paix et de sécurité dans la région de la CEDEAO ». Au cours de ces deux jours d’activités, du 29 au 30 avril 2024, le Conseil a exprimé ses inquiétudes quant au retrait du Burkina Faso, du Niger et du Mali de la CEDEAO.
Dans une déclaration du 30 Avril 2024, le Conseil des Sages de la CEDEAO, à l’issue de leur retraite dit être inquiet face à la volonté exprimée par les pays de l’Alliance des États du Sahel ( AES) à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger de se retirer de la Communauté.
Il invite les trois États membres de l’institution à « reconsidérer leur position dans l’intérêt de l’unité de la Communauté, de la cohésion, de l’intérêt général de leurs populations et de l’intégration régionale».
Dans la même déclaration signée par son président Gooluck Jonathan, ancien Chef d’État du Nigéria, le Conseil des Sages de la CEDEAO, a exprimé sa préoccupation face à la nature systémique de la corruption, du blanchiment d’argent et de la criminalité transnationale organisée.
Le Conseil demande, par conséquent, aux États membres de coopérer et de collaborer pour relever ces défis transnationaux.
Le rétrécissement de l’espace démocratique, les processus électoraux non inclusifs et les défis de la gouvernance dans la région ont aussi préoccupé les membres du Conseil des Sages de la CEDEAO.
Ils ont appelé les dirigeants politiques à prendre en compte la « postérité, à donner la priorité aux intérêts de leur peuple et à mettre en œuvre des processus de gouvernance participatifs et axés sur le peuple dans l’intérêt général de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la région».
Créé en 2025 par la CEDEAO, le Conseil des sages est constitué de 30 personnalités, dont le président est Goodluck Ebele Jonathan, ancien chef d’Etat nigérian.
Il a pour mission la promotion de la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique de l’Ouest.
Et s’appuie sur le mécanisme traditionnel africain de résolution des conflits par le dialogue, la médiation, le renforcement de la confiance et la diplomatie préventive.