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Burkina Coton: la 2e édition du SICOT s’ouvre sous le signe de la valorisation du coton africain

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Par Aïna Touré, Stagiaire de retour de Koudougou

« Production et transformation du coton : moteurs d’industrialisation et de croissance économique pour les Etats africains », c’est le thème de la 2e édition du Salon International du Coton et du Textile (SICOT).  La cérémonie d’ouverture est intervenue ce jeudi 30 janvier 2020 à Koudougou, dans le chef-lieu de la région du centre-ouest. Ce salon vise à mettre en valeur le secteur du coton africain et de faire du Burkina Faso le carrefour africain où les grandes préoccupations des acteurs de toute la chaîne de valeur du coton et du textile seront périodiquement discutées.

Le Salon International du Coton et du Textile (SICOT), est un salon qui regroupe environ 1500 participants et se déroule sur deux jours. Cette année, il s’est déroulé à Koudougou, les 30 et 31 janvier 2020. Le SICOT se veut une plateforme internationale d’échanges et de réflexion. C’est une tribune de valorisation du coton africain par la présentation d’outils modernes de production et de commercialisation.

Aboubacar Traoré, président du comité d’organisation, a fait savoir que cette 2e édition du SICOT est une volonté manifeste du gouvernement, des partenaires techniques et financiers. Ainsi, quelques activités majeures se déclinent autour de cette cérémonie. Il s’agit d’une conférence inaugurale, des panels et des tables rondes, des rencontres d’affaires et B to B, des expositions de produits et services etc. A l’écouter, les innovations portent entre autres, sur le redimensionnement du nombre de panels, l’allongement de la durée de l’exposition-vente, l’inauguration de l’usine d’égrenage du coton biologique.

Les participants à la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition du SICOT à Koudougou

A lire: Burkina Coton :Koudougou abrite une importante rencontre des ministres et acteurs de la filière coton pour sa redynamisation

Pour Roch Kaboré, le thème de la deuxième édition du salon, est d’une pertinence remarquable face aux difficultés multiformes rencontrées par nos Etats dans le processus de transformation structurelle de leurs économies respectives. « En dépit des moments difficiles que traverse notre pays, du fait de l’insécurité la forte mobilisation des acteurs pour cette importante rencontre est le gage manifeste de leur engagement et de leur disponibilité à accompagner le Burkina Faso et l’ensemble des pays africains producteurs de coton dans leurs efforts de construction d’une économie prospère, résiliente et capable de répondre aux aspirations légitimes des populations », a soutenu le Chef de l’Etat burkinabè.

Le faible taux de transformation cotonnière limite les perspectives de croissance économique et de création d’emplois

Le faible taux de transformation de « l’or blanc » dont « nos pays détiennent un avantage certain dans la production, limite drastiquement les perspectives de croissance économique et de création d’emplois pouvant être induites par cette filière. » a déclaré le président du Faso, Roch Kaboré. C’est pourquoi, il dit entamer rapidement le processus de transformation du coton sur place, à travers des industries en phase avec les nouvelles technologies.

Selon Hassan Essik, 2e consul de l’ambassade de Turquie au Burkina Faso, représentant la Turquie, le pays d’invité d’honneur, l’émergence d’un secteur industriel local, voire régional est une des voies efficaces pour combattre les inégalités et l’exclusion sociale dans le cadre de la redistribution des fruits de la croissance et des richesses par la création de nouvelles opportunités d’emplois pour les jeunes.

Hassan Essik a ajouté par ailleurs que le développement économique de l’Afrique de l’ouest doit pouvoir générer à présent des richesses et à terme, des perspectives d’emplois des populations locales singulièrement sa frange jeune. Il a salué l’initiative et a souhaité la pérennisation de l’organisation de la présente manifestation pour qu’il ait plus de réflexions, de stratégies, de politiques économiques et sociales à réaliser dans le cadre de la valorisation du coton africain à travers la transformation industrielle du coton sur place en Afrique.

En rappel, la 2e édition a été marquée par la tenue de la Conférence des Ministres de la Coordination des pays du C-4. Le SICOT a vu la participation de 25 pays dont 1690 inscrits sur la plateforme, 41 panélistes, 46 exposants professionnels et 160 du grand public. Il faut noter que le Gouvernement a décidé de faire du SICOT un rendez-vous biennal.

www.libreinfo.net

 

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