Les chercheurs du Burkina Faso sont impliqués dans la lutte contre covid-19. Ils ont initié deux essais cliniques. Le premier est relatif à l’usage de la chloroquine associé à l’Azithromycine et le second, est un médicament à base de plantes, appelé Apivirine. L’essai a porté sur 64 malades qui vont recevoir des soins avec des phyto médicaments. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, le Pr Alkassoum Maïga le jeudi 26 mars 2020.
Selon un communiqué du Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI), une équipe de chercheurs de l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (CNRST/IRSS) lancera très bientôt deux essais cliniques pour évaluer l’efficacité et la sécurité de trois produits dans le traitement de la maladie à Coronavirus au Burkina Faso.
Le premier essai dénommé « CHLORAZ sera dirigé par le Dr Halidou Tinto qui est Directeur de Recherche à l’Unité de Recherche Clinique de Nanoro. Il se fera en collaboration avec le Centre Muraz de Bobo Dioulasso et les CHU de Tingandogo à Ouagadougou et Sourou SANON à Bobo-Dioulasso qui sont les deux principaux foyers de l’infection au Burkina Faso. Cet essai vise à évaluer l’efficacité et la sécurité de l’utilisation de la Chloroquine et de la combinaison Chloroquine + Azithromycine dans le traitement de l’infection au COVID-19 au Burkina Faso. »
Selon le document, « si ces traitements s’avéraient efficaces et bien tolérés, il est prévu dans la même étude d’explorer la possibilité de conduire une détection active des contacts des patients infectés au niveau de la communauté afin d’entreprendre des traitements de ces derniers dans le but de couper la chaîne de la transmission au niveau communautaire. »
Pour le premier essai, la note stipule que « l’équipe essayera de répondre à la question de savoir si quelqu’un qui a déjà été infecté par le COVID-19 est protégé d’une réinfection et si oui, pendant combien de temps peut durer cette protection. »
Le 2e essai vise à évaluer l’efficacité clinique et virologique d’un médicament à base de plante (phytomédicament)
« La deuxième étude est un essai clinique International dénommé API-COVID-19 qui sera conduit dans deux pays africains. Il vise à évaluer l’efficacité clinique et virologique d’un médicament à base de plante (phytomédicament) appelé APIVIRINE chez les patients atteints de COVID-19.
Il sera coordonné par une équipe de chercheurs de l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS) dirigée par Dr Sylvin Ouédraogo, Directeur de recherche en Pharmacologie et Directeur de l’IRSS.
Dans sa mise en œuvre, le Pr Martial OUEDRAOGO, Professeur Titulaire de Pneumologie et Coordinateur du Comité national de réponse à la pandémie du COVID-19, sera l’investigateur principal au Burkina Faso. Il sera mené dans le site de confinement de CHU Tingandogo. Cette seconde étude s’inscrit en étroite ligne de l’appel de l’OMS qui a sollicité récemment la contribution de la médecine traditionnelle dans la recherche de traitement de la maladie à coronavirus SRAS-CoV-2.
APIVIRINE est un antirétroviral, antiviral qui est efficace sur plusieurs virus dont celui du VIH/SIDA et utilisé depuis près de 20 ans et présentant jusqu’à ce jour un bon profil de sécurité.
Certains malades confirmés du COVID-19 ont déjà eu recours avec succès à APIVIRINE durant leur maladie. Ils ont tout de suite obtenu l’amélioration de leur état de santé allant de l’amendement rapide des symptômes à la négativation du test de dépistage de coronavirus après traitement. Ces résultats bien qu’ils ne soient pas validés par un comité scientifique présentent un grand intérêt dans la prise en charge de COVID-19. Ce qui justifie la conduite de cet essai clinique randomisé ouvert. », selon le communiqué.
Les tradipraticiens impliqués dans les recherches
Le communiqué précise que « d’autres produits par les tradipraticiens du Burkina Faso sont en exploration. Ces études permettront au Ministère de la Santé de disposer de résultats scientifiques crédibles pouvant lui permettre d’établir le rapport risques/bénéfices de l’utilisation de ces médicaments dans le traitement de la maladie. Le gouvernement dans ses efforts de trouver une solution au problème du COVID-19 au Burkina Faso a entrepris d’accompagner la mise en œuvre de ces deux études. »
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