Le gouvernement burkinabè de Transition a annoncé, le 11 Mai 2022, à l’issue du Conseil des ministres, une augmentation de 100 F CFA sur les prix des hydrocarbures. Une augmentation pour dit-il, «ne pas faire couler la SONABHY». Cette mesure, les membres du Réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF) ne veulent pas l’entendre de leurs oreilles. Ils l’ont fait savoir à travers un communiqué publié le même jour.
Par Nicolas Bazié
L’augmentation des prix des hydrocarbures est inadmissible selon le RENCOF. « C’est une mesure cavalière indigeste, inopportune et inconcevable, d’autant plus qu’on n’a jamais enregistré, dans l’histoire de notre pays, en dépit des conjonctures, une hausse aussi significative ; la plus importante, étant de 75 F CFA, date du 09 novembre 2018», peut-on lire dans un communiqué.
Pour le réseau, « il est à craindre que le gouvernement lui-même ne prépare une bombe qui va faire couler le Burkina Faso, dans son ensemble ». Nul doute, « cette nième augmentation va entrainer inévitablement la flambée des prix des transports, du pain, des produits de grande consommation et des loyers », informe le Réseau national des consommateurs du Faso.
Il ajoute que la mesure « est de nature à rajouter la misère à la souffrance des pauvres populations qui ploient déjà sous le poids de la double crise sécuritaire et sanitaire ».
C’est pourquoi il dit s’opposer « farouchement » à la mesure du gouvernement et appelle à diligenter l’audit de la SONABHY, à situer les responsabilités et à repenser au plus vite le mode de gestion et de fonctionnement de ladite société d’État.