Kémi Seba, à l’état civil Stellio Gilles Robert Capo Chichi, est un activiste anticolonialiste, figure du panafricanisme contemporain, un franco-béninois de 38 ans. Il était au Burkina Faso et s’est exprimé ce samedi devant des centaines d’étudiants. Libreinfo.net a appris de sources proches de celui-ci, qu’il a été expulsé de son hôtel par la gendarmerie burkinabè vers l’aéroport international de Ouagadougou dans la nuit du samedi à dimanche. Il est resté sans nouvelles selon les sources à libreinfo.net.
Le panafricaniste contemporain et anticolonialiste franco-béninois, Stellio Gilles Robert Capo Chichi très connu sous l’appellation Kémi Seba, a été expulsé de son hôtel à Ouagadougou vers deux heures du matin, dans la nuit du 21 au 22 décembre 2019 par la gendarmerie, selon des informations à Libreinfo.net. Nos sources précisent qu’il a été déposé à l’aéroport de Ouagadougou mais ses camarades n’arrivaient plus à rentrer en contact avec lui.
Contacté par Libreinfo.net,les services de la gendarmerie disent que la vie de Kémi Seba était en danger. Il a donc été expulsé pour être mis en sécurité. Cependant,la gendarmerie ne précise pas où il se trouve. A-t-il quitté le territoire? Est-il entre les mains de la sécurité? Des questions que les services de sécurité refusent de répondre. Selon une source policière à l’aéroport,Kémi Seba n’a pas été signalé dans les locaux de l’aéroport international de Ouagadougou.
Les motifs ne sont pas encore connus mais tout porte à croire que cette expulsion fait suite aux propos qu’il a tenu à l’université Joseph Ki-Zerbo ce samedi devant des centaines d’étudiants jugés discourtois vis-à-vis du président Kaboré.
Le domicile de Hervé Ouattara pris d’assaut
Hervé Ouattara, le président du CAR, une association de la société civile burkinabè est un proche de Kémi Seba. Il a confirmé à Libreinfo.net que le polémiste Kémi Seba a été pris à son hôtel par la gendarmerie. Peu avant cet acte, ce sont des jeunes qui ont pris d’assaut son domicile dans la soirée d’hier jusqu’à tard dans la nuit. Les manifestants l’accusent d’être le tuteur de Kémi Seba.Ils ont tenté de défoncer son portail selon ses propos, poussant des cris. Par ailleurs, il ajoute que la gendarmerie et des amis sont venus à son secours. Ce qui a permis d’éviter des dégâts.
Le Burkina Faso au pas du Sénégal, de la Guinée, du Togo, et de la Côte d’Ivoire
Pour rappel, Kémi Séba, s’est au départ montré membre francophone de ‘’Nation of Islam’’ et s’est fait d’abord connaître en France en tant que fondateur ou porte-parole de plusieurs organisations, notamment ‘’Tribu Ka’’ et ‘’Génération Kémi Séba’’. Ses deux structures ont été dissoutes par décret pour incitation à la haine sociale. Des politologues et journalistes français le présentent comme un militant raciste anti blanc et antisémite.
De la France, Kémi Seba s’est installé au Sénégal et devient un militant politique. Ces prises de positions jugées osées, lui font monter en popularité auprès d’une partie de la jeunesse africaine francophone. Celle-ci le considère comme un défenseur de la souveraineté africaine.
En 2017, l’activiste dénonce le Franc CFA et le manque de souveraineté monétaire qui touche les pays utilisant cette devise à travers des manifestations politiques dans l’ensemble des pays d’Afrique francophone. Ce qui lui vaut plusieurs expulsions dont celles du Sénégal, de la Guinée, du Togo, de la Côte d’Ivoire et ce 22 décembre 2019 du Burkina Faso.
La Rédaction
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