Le dimanche 8 mai 2022 à Ouagadougou au CENASA se tiendra la 2e édition de « La nuit des citoyens bâtisseurs ». Cette deuxième édition se tiendra sous le thème “Pour un Burkina Faso prospère et émergent, quels rôles et responsabilités du citoyens?”. La cérémonie sera couronnée de prestations d’artistes, partages d’expériences, réseautage et remise de prix aux lauréats. Elle sera parrainée par Adama Badolo, le Directeur général de l’ENAREF et co-parrainé par Arnaud Sawadogo, Architecte, gérant de SAD Architecture et de Issa Lankoandé, PDG de l’Institut Moderne des Commerces Appliqués (IMCA). Pour en savoir plus sur l’évènement, Libreinfo.net s’est entretenu avec Drissa Ouattara, co-promoteur de l’évènement “La Nuit des citoyens bâtisseurs » et responsable chargé de la communication.
Propos recueillis par Tatiana Kaboré
Libreinfo.net: Dites-nous comment se passe “La nuit des citoyens bâtisseurs” ?
Drissa Ouattara: Il faut dire que c’est une initiative qui est née de la conjugaison des efforts des jeunes venant de plusieurs horizons. Nous avons vu qu’à travers nos actions nous pouvons mettre en lumière un certain nombre de personnes qui se battent dans l’ombre afin d’inspirer les jeunes à s’engager sur le chemin de ces personnes. Donc cette conjugaison a fait que nous avons mis en place cet évènement qui est «La nuit des citoyens bâtisseurs» qui en est à sa deuxième édition.
Libreinfo.net: D’où est venue l’idée?
Drissa Ouattara: C’est plusieurs jeunes qui ont vu qu’à travers leurs actions ils peuvent mettre en lumières des exemples, des modèles de personnes qui évoluent dans plusieurs domaines comme dans le domaine de l’entrepreneuriat, du développement communautaire.
Nous savons qu’il ya plusieurs associations qui abattent un boulot énorme dans leurs domaines d’activités donc nous avons voulu mettre en lumière ces personnes là afin que les jeunes puissent s’identifier à ces personnes modèles pour pouvoir s’engager sur le chemin du développement.
Libreinfo.net: Qui sont ces Citoyens bâtisseurs?
Drissa Ouattara: Il n’y a pas de profil type parce que pour nous un citoyen bâtisseur c’est tout type de personne qui ne se lamente pas sur sa situation.
Malgré les conditions de vie difficiles, ces personnes arrivent à apporter des réponses avec préoccupation majeur pour pouvoir enclencher le développement.
Donc je peux dire que le citoyen bâtisseur c’est vous, c’est moi c’est toute personnes qui à travers ses actions contribue au rayonnement du pays.
Libreinfo.net: Comment se fait la sélection des différents nominés?
Drissa Ouattara: Il faut dire que pour la sélection nous passons à travers les associations, à travers des recommandations puisqu’à travers le comité on ne peut pas connaître tout le monde on passe par des associations, des personnes ressources que nous contactons et à qui nous disons par exemple dans tel domaines est ce que vous ne connaissez pas des personnes qui excellent mais qu’on ne connaît pas.
Donc c’est à travers ces recommandations qu’on regroupe toutes les recommandations. Et de notre côté également on essaye de regrouper toutes ces personnes et à l’interne on essaie de voir l’impact de l’activité de ces personnes.
Par exemple, quand on prend la première édition il y’ a eu des distinctions de paysans africains notamment Razack Belemgnégré qui évolue dans la culture des fraises, on a vu aussi à travers la structure Béog-néré qui font beaucoup dans le domaine de la culture.
Donc c’est à travers toutes ces personnes qu’on essaye de réunir et faire une sélection à l’intérieur pour pouvoir les distinguer.
Libreinfo.net: Comment le jury travaille pour désigner ces nominés?
Drissa Ouattara: Le jury travaille à travers des critères bien précis. Lorsqu’on prend quelqu’un qui intervient dans le domaine de l’agriculture, on essaie de voir comment la personne arrive à produire, dans quelle condition la personne produit et le nombre de personnes qu’elle emploie.
On essaie à travers ces critères de distinguer ces personnes. Mais il faut dire qu’il y a deux volets.
Il y a deux volets parce qu’ on écrit sur ces personnes mais elles ne sont pas toutes distinguées.
Pour ce qui est de la première édition on a écrit sur plus de 200 entrepreneurs intervenants dans différents secteurs d’activités. Maintenant à l’intérieur de ces 200 personnes on a eu à discuter sur l’impact de l’activité de ces personnes avant de les distinguer.
Donc on peut dire que les 200 sont des présélectionnés et à l’intérieur de ces 200 personnes il y a des sélections qui se font.
Libreinfo.net: Qu’est- ce que les lauréats gagnent en termes de prix?
Drissa Ouattara: Notre activité n’est pas une activité de récompense à travers des sommes. Pour nous l’essentiel c’est de mettre en lumière ces personnes, c’est de montrer à la société que ces personnes interviennent dans ce domaine.
Donc c’est un trophée dénommé le COLIBRI que les lauréats reçoivent. COLIBRI c’est pour faire référence à la légende qui dit que chacun doit faire sa part et en fonction de la contribution des personnes on arrive à mener des actions concrètes.
Libreinfo.net: Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
Drissa Ouattara: La difficulté réS0side au niveau partenariat parce qu’on sait que l’organisation d’un événement demande beaucoup de fonds. Donc on arrive pas à mobiliser au-delà de nos attentes. C’est ça la principale difficulté que nous vivons.
Libreinfo.net: Quel est votre dernier message?
Drissa Ouattara: Déjà c’est remercier les partenaires qui nous accompagnent depuis la première édition dont Libre Info qui communique vraiment pour nous. Nous appelons les autres partenaires à soutenir notre initiative parce que nous pensons qu’à travers « La Nuit des citoyens bâtisseurs », on arrive à motiver les jeunes à s’identifier à des modèles dans la société pour pouvoir avancer.
C’est donc d’appeler les partenaires à nous soutenir dans ce sens.