La politique au Burkina Faso, c’est une question d’argent. On a l’impression que les idées, les projets de société peuvent aller voir ailleurs. De passage dans l’émission « Sur la brèche » à la télévision nationale, Me Guy Hervé Kam, le Coordonnateur national du Mouvement SENS propose d’appliquer les textes de 2014, pour régler le problème du jeu électoral dans le pays.
Par Nicolas Bazié
Dans l’arène politique burkinabè, il a été donné de constater que ce sont ceux qui ont les moyens qui font la politique. « L’élément le plus important aujourd’hui du jeu électoral c’est l’argent », fait noter Me Guy Hervé Kam dans l’émission « Sur la brèche ».
Une fois que l’argent fait défaut, il est difficile de tenir le coup sur le plan de la politique. C’est pourquoi le coordonnateur national du Mouvement SENS suggère que l’on revoie cet aspect. « Aujourd’hui, il faut réduire le poids de l’argent et augmenter le poids de la dignité », a-t-il dit, ajoutant que l’autre élément c’est de jouer sur la composition du corps électoral.
Dans cette optique, il a indiqué qu’il y a des propositions intéressantes qui sont là. « C’est de faire en sorte que le fichier électoral soit fait à partir du fichier de l’ONU. On va doubler le corps électoral », propose-t-il. Il est inutile pour lui de « garder le corps électoral actuel, créé depuis 2012 par le CDP, qui entre temps a fait un enfant qui est le MPP, qui aujourd’hui fait un enfant qui est le PPS ». « Pour mettre fin à cela, comme je l’ai dit, il y a des travaux qui sont là, il faut les mettre en marche », a conclu Me Guy Hervé Kam.