Les autorités de la Transition ont dénoncé le 18 janvier dernier, l’accord de 2018 qui régit la présence des forces françaises au Burkina Faso, informe l’Agence d’information du Burkina (AIB) ce samedi 21 janvier 2023. L’armée française a désormais un mois pour quitter le territoire burkinabè.
Par Daouda Kiekieta
La dénonciation de l’accord du 17 décembre 2018 par les autorités donne, selon les termes du même accord, un mois aux soldats français pour quitter le territoire burkinabè, précise l’AIB.
Officiellement, les autorités de la Transition n’ont pas encore communiqué sur cette question à cette date.
Cette information tombe quelques jours après que le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, ait reçu en audience, le 10 janvier 2023, Mme Chrysoula Zacharopoulou, la secrétaire d’Etat français.
Cette dernière disait venue réaffirmer « la constance, de l’engagement de son pays » au côté du Burkina Faso.
Sur la question de la présence des soldats français, elle indiquait que cette force française « restera aussi longtemps que les autorités burkinabè le souhaitent ».
Le 17 janvier dernier, le capitaine Traoré affirmait devant les étudiants burkinabè que le pays « va prendre sa souveraineté ».
Depuis le coup d’État du 30 septembre 2022 qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, plusieurs manifestations ont eu lieu à travers le pays pour demander le départ des soldats français de l’opération Sabre, stationnés à Kamboinssin, un quartier de la capitale Ouagadougou.
La dernière manifestation en date est le meeting organisé le 20 janvier à Ouagadougou par le Collectif des leaders Panafricains
Celui-ci demandait entre autres le départ « immédiat » de l’ambassadeur de France Luc Hallade et la mise en place d’une monnaie sous-régionale « débarrassée de toute influence française ».
La relation entre les deux pays continue de se dégrader
La coopération entre le Burkina Faso et la France n’est plus au beau fixe.
Le 20 décembre 2022, les autorités burkinabè ont demandé le remplacement de l’ambassadeur de France Luc Hallade.
Deux jours plutôt, ce sont 2 citoyens français interpellés pour activités d’espionnage, qui ont été expulsés du territoire burkinabè.
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