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Burkina Faso : L’armée invite les transporteurs d’hydrocarbure à signaler leurs déplacements vers les zones d’insécurité

Burkina détournement de citernes

Le Commandement des opérations du théâtre national (COTN) a organisé une conférence de presse le 03 juin 2022. Cette rencontre avec les hommes de médias visait à faire le point de la situation sécuritaire durant les deux dernières semaines. Plusieurs questions ont été abordées dont celle des détournements de citernes à carburant dans les zones en proie à l’insécurité. Sur ce point, le Commandant du COTN, lieutenant-colonel Didier Yves Bamouni  a précisé que ces incidents résultent de l’incivisme de la part de certains transporteurs.

Par Daouda Kiekieta

Les camions de transport d’hydrocarbures font de plus en plus l’objet d’enlèvements ou de détournements par des groupes armés terroristes. Ces véhicules détournés contribuent à renforcer les  actions des groupes armés qui se ravitaillent en hydrocarbure.

Le lieutenant-colonel Bamouni a invité les transporteurs à coordonner leurs déplacements avec les forces de défense et de sécurité pour éviter ces genres  d’incidents.

« C’est l’occasion pour moi d’inviter les transporteurs, surtout ceux œuvrant dans le domaine des matières sensibles, à mieux  coordonner avec les forces de défense et de sécurité pour ne pas se retrouver complices directs ou indirects dans le renforcement des capacités des groupes armés terroristes » , a-t-il dit.

Le 29 mai 2022, deux citernes d’essence auraient été détournées par des hommes armés. Ces deux citernes contenaient 45 000 L et 12 000 L d’essence chacune.

Alors que les recherches de ces citernes disparues se poursuivent, le lieutenant-colonel Didier Yves Bamouni, a dénoncé l’incivisme de certains camionneurs. « C’est une certaine forme d’incivisme qui favorise ce type d’enlèvement», a affirmé le commandant du COTN lors du point de presse.

Au sortir du conseil de ministre du 20 avril 2022, le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo avait évoqué l’immensité des réseaux routiers qui rendait difficile le contrôle des véhicules.

« Il y a des circuits sécurisés où des convois groupés sont escortés par les forces de l’ordre, mais vous allez trouver des individus qui vont sortir de ces canaux. On ne peut pas tout maîtriser en raison de l’immensité du réseau routier », a laissé entendre Lionel Bilgo.

Il faut rappeler que le 18 avril passé, deux chauffeurs et leurs apprentis à bord de leurs camions citernes dont les capacités respectives sont de 23 000 et 24 000 litres d’essence, avaient été détournés avec leur contenu par des hommes armés sur l’axe Kaya-Dori ,précisément entre Pissila et Tougouri.

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