A Ouagadougou, des jeunes déscolarisés développent des initiatives pour se créer une place dans la société. C’est le cas de Apollinaire Yao, au quartier Toeyibin, qui est investi dans le lavage des motos et des véhicules. Ce travail lui permet de se prendre en charge.
Par Rama Diallo et Yacouba Belem
Natif de Manga (région du Centre-Sud), Apollinaire Yao s’est installé à Ouagadougou depuis maintenant trois ans. Il a créé son entreprise de lavage d’engins au quartier Toeyibin non loin de la gare routière de la patte d’oie. Avec ce métier, il gagne bien sa vie.
Sous un soleil de plomb, nous arrivons le lundi 11 juillet 2022 dans l’entreprise du jeune Yao, âgé d’environ 30 ans. Habillé en t-shirt rouge et pantalon gris, le chef d’entreprise est au four et au moulin. Pataugeant dans la boue, le laveur et ses collaborateurs, tous trempés de sueur, étaient occupés à diverses tâches.
Pendant que le propriétaire nettoyait un des véhicules fraîchement lavés, les autres, quant à eux, s’occupaient du lavage des motos et des tapis. Ils avaient tous l’air épanouis.
Selon Apollinaire Yao, l’entreprise fait de bon chiffre d’affaires. « Par jour je peux avoir 7 à 10 véhicules à laver en raison de 1000 f CFA l’unité. Concernant les motos, on peut avoir plus d’une dizaine en raison de 250f la moto », a-t-il expliqué. Grâce à cette activité, le jeune homme et ses collaborateurs arrivent à subvenir à leurs besoins.
Apollinaire Yao a commencé le lavage des motos en 2019 après son échec au BEPC. « j’ai décidé de laver les motos et autos parce que l’activité est rentable. J’invite les jeunes à se trouver une activité car il n’a pas de sot métier.
Tout métier lorsqu’il est fait honnêtement et correctement nourri son homme».« Il y a des moments où le marché est morose sinon il n’y pas de difficultés en temps que tel», a-t-il conclu.