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Burkina Faso: les promoteurs immobiliers interpellent le gouvernement au respect des droits des entreprises

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La suspension du traitement des dossiers des promotions immobilières par le ministre de l’habitat le 9 février 2021, a suscité des réactions au sein des promoteurs du secteur. La coordination des associations des promoteurs immobiliers du Burkina a animé une conférence conjointe avec des propriétaires terriens le vendredi 30 avril 2021. L’objectif de cette rencontre est d’interpeler le gouvernement afin qu’il revienne sur sa décision.

 Par André-Martin Bado

Suite à la suspension du traitement des dossiers des promotions immobilières. Un comité de réflexion sur les mesures conservatoires d’urgences, a été mis en place par le gouvernement, le 21 avril 2021.

Ledit comité a pour attributions de proposer des mesures conservatoires urgentes et fortes sur la promotion immobilière, élaborer une feuille de route assortie d’un budget pour la mise en œuvre des mesures, proposer les modalités de mise en place d’un comité de réflexion sur la refonte globale des textes législatifs et réglementaires régissant la gestion foncière au Burkina Faso. A la cérémonie d’installation du comité, le ministre d’État ,de l’administration territoriale et de la décentralisation, Clément Sawadogo avait affirmé que «  le territoire burkinabè est en train d’être dépecé tel un mouton de Tabaski » par les sociétés immobilières.

Pour les promoteurs immobiliers, notamment la coordination composée de trois structures: associations des promoteurs immobiliers du Burkina(APIB),l’union nationale des promoteurs immobiliers du Burkina(UNAPIB) et le syndicat des promoteurs immobiliers du Burkina(SYNAPIB)cette réaction du  gouvernement  a pour objectif de les rendre coupables aux yeux de l’opinion publique. « Afin d’apporter une réaction commune à cet acharnement, nous voudrions par cette tribune dénoncer collectivement les allégations qui sont faites et interpeler l’autorité sur la nécessité du respect des droits des entreprises et du citoyen dans un État de droit» a martelé  Roger Nikiema , le porte-parole de la coordination des associations promoteurs immobiliers du Burkina.

Pour M. Nikiema , la gouvernance foncière aujourd’hui constitue un défi qui se pose tant du point de vue de la responsabilité des acteurs que celle de l’Etat qui doit pouvoir encadrer et préserver la liberté pour le développement de l’économie. Il a regretté que les lois et les textes en matière de règlementation foncière et immobilière ne soient pas respectés.

En dépit des difficultés que rencontrent le domaine de l’immobilier, le porte-parole, fait savoir que le secteur contribue positivement à l’économie nationale. « Une contribution non moins importante au PIB, des milliers d’emplois directs et indirects créés, des centaines de milliards dans les caisses de l’Etat en matière d’impôts, la résolution de la problématique des habitats spontanés (non-loties) ».

Quant aux propriétaires terriens, ils proposent que l’Etat laisse terminer ce qui était déjà en cours dans le domaine des parcelles. « Nous sommes très contents de l’apport des sociétés immobilières car il est difficile de nos jours d’avoir un abri, mais grâce aux promoteurs immobiliers c’est  plus accessible peu importe où tu te trouves même au Mali ou en Côte d’Ivoire, tu peux avoir une parcelle au pays . Maintenant il serait bien que l’Etat nous fasse des papiers administratifs nous les propriétaires terriens » a laissé entendre Hamidou Sanfo, propriétaire terrien à Bilgo.

Au terme de la rencontre, la coordination des associations des promoteurs immobiliers du Burkina a salué les travaux de l’Eglise Catholique sur le foncier. Elle avait suggéré un cadre de concertation globale et inclusive des  professionnels du secteur.

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