Après la montée des couleurs du 2 décembre 2024 à la Primature, le maître des lieux, Apollinaire Kyélem de Tambèla, a fait une adresse sur le choix du 11-Décembre comme date de célébration de l’indépendance de l’ex-république de Haute-Volta aujourd’hui Burkina Faso. Au lendemain de cette sortie, Harouna Dicko et deux autres citoyens lui demandent des précisions dans la déclaration ci-dessous.
Au point 14 de sa déclaration du 02 décembre 2024, Son Excellence Monsieur le Premier Ministre a soutenu que la date de la fête d’indépendance du Burkina Faso reste à écrire. Pour mieux nous faire comprendre le pourquoi, il nous a fait savoir des faits historiques sur lesquels nous aimerions avoir des précisions pour éviter quelques amalgames.
Il a soutenu aux points 4 et 6 que « le territoire du Burkina Faso auquel avait été donné le nom de « Cercle du Mossi », fut intégré au Soudan français créé le 18 août 1890 avant donc la conquête du Cercle du Mossi qui se fera à partir de 1896, et qu’un décret du 1er mars 1919 détacha le territoire du cercle du Mossi pour former une colonie à part avec pour nom la Haute-Volta ».
Questions :
-La colonie de la Haute-Volta a-t-elle été formée en 1919 sur les mêmes limites territoriales du Cercle du Mossi ?
-Comment le Cercle du Mossi qui n’a été conquis qu’à partir de 1896 a intégré le Soudan français créé le 18 août 1890 ?
-Quelle est la date précise de la création du Cercle du Mossi ?
-Quelles étaient les limites territoriales précises du Cercle du Mossi ?
-Le Cercle du Mossi regroupait-il les territoires du Bani-Volta, du Liptako, du Gourma, des Gans, des Gourounsis et des autres peuples qui ont constitué la colonie de la Haute-Volta ?
-Quelles sont les véritables raisons de la création de la colonie de Haute-Volta ?
-La guerre du Bani-Volta n’a-t-elle pas eu un effet pour la création de la colonie de la Haute-Volta ?
Quant aux considérations de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre aux points 16, 17 et 18 de sa déclaration, sur les dates nationales suivant des logiques de colonialisme, de néocolonialisme, de patriotisme, de rupture et de panafricanisme, nous lui concédons qu’il est vraiment temps de regrouper les spécialistes pour nous débarrasser de tous les liens impurs de sujétion, afin que vive le Burkina Faso libre et indépendant.
Ouagadougou, le 03 décembre 2024
Harouna DICKO
Abdoul Aziz CONGO
Roland GOUNGOUNGA