L’ Agence nationale de la météorologie (ANAM) et la direction des études et de l’information sur l’eau (DEIE) ont bénéficié de l’accompagnement du Projet de renforcement de la résilience climatique (HYDROMET) pour la réalisation physique de leurs programmes. C’est le constat fait par des journalistes de divers organes de presse burkinabè, le jeudi 25 avril 2024, à Ouagadougou, à travers cette visite de terrain organisée par le projet HYDROMET.
De l’Agence nationale de la météorologie (ANAM) à la direction des études et de l’information (DEIE), les journalistes ont constaté les réalisations physiques du projet de renforcement de la résilience climatique (HYDROMET).
A l’ANAM, le directeur des infrastructures de l’agence, Lassina Traoré, au cours d’un exposé devant les hommes de média, a énuméré les réalisations du projet HYDROMET.
Ces réalisations comprennent l’équipement du bâtiment en mobilier et en matériel de pointe ainsi que le renforcement des capacités des agents.
Ce projet a permis au bâtiment d’abriter le centre de veille et d’alerte avec du matériel informatique et un atelier pour la maintenance des stations réparties sur tout le territoire national.
Pour ce qui concerne la maintenance, l’ANAM a bénéficié de pièces de rechange d’une valeur de 400 millions de F CFA.
Le projet a permis à des agents de l’ANAM de renforcer leurs capacités dans certains pays comme l’Afrique du Sud, la République Tchèque et au Maghreb a indiqué le directeur de l’ANAM, Lassina Traoré.
Il a également précisé : « On devrait avoir des données radar et il y a un nouveau type d’équipement qui permet d’avoir des données plus précises au niveau du sol. C’est tout ce matériel qui va être déployé sur le territoire national. Ce matériel nous revient à 32 milliards de F CFA. »
En plus de l’atelier de maintenance, il y a un champ solaire qui est en cours de réalisation. Ce champ sera chargé de maintenir l’énergie pour certains équipements sensibles, notamment dans le centre de veille, au niveau du super calculateur qui doit fonctionner en continu avec des prévisions à échelle très réduite.
Dans la ville de Ouagadougou, le projet HYDROMET a permis à l’ANAM d’installer 10 stations. Il a également contribué à l’acquisition par l’agence d’une antenne pour l’interconnexion avec l’aéroport de Ouagadougou.
Selon le directeur des infrastructures de l’ANAM, M. Traoré, les dix stations vont permettre de mieux suivre la pluviométrie autour de Ouagadougou parce qu’avec le changement climatique, les inondations sont devenues un peu récurrentes.
L’agence est également en attente de certaines autres réalisations, notamment de stations météorologiques.
«Il y a, par exemple, quand on fait l’émission sur la météo à la télévision, vous voyez qu’il y a 10 stations. Et parmi les 10, il y a un certain nombre d’entre ces stations qui devrait être adapté aux exigences du moment. Cela est en cours de réalisation» a également expliqué M. Traoré.
«Il y a aussi la réalisation de radio sondage qui permettra de relever les mêmes mesures faites au sol mais en altitude cette fois-ci, dans la région de Fada N’Gourma. C’est déjà le cas à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso. » a-t-il indiqué.
Il y a aussi l’aménagement de salles au niveau du local. Pour le directeur Traoré, la salle même qui va abriter le centre de veille n’est pas encore aménagée. Mais, assure-t-il, elle sera bientôt disponible.
L’ANAM a reçu trois véhicules pour effectuer ses missions.
Autre lieu, même constat de l’appui du Projet HYDROMET à la direction des études et de l’information sur l’eau.
Dans cette direction, le projet a initié la réalisation du centre de veille pour disposer de l’ensemble des alertes nécessaires en cas de crue et en cas d’inondation.
Selon le concepteur de l’infrastructure, Éric Yao, le bâtiment en construction, avec un taux de réalisation de 40%, aura 39 bureaux sur une surface de 500 mètres carré.
Pour le chef de service Hydrologie, Vincent Ouédraogo, avec ce centre de veille, les agents vont travailler en permanence, 24h/24.
Pendant la saison des pluies, surtout, dit-il, « nous allons observer toute la dynamique fluviale au niveau du Burkina. Et là où il y a besoin d’alerter la population en termes de risque d’inondation, nous allons donc les informer à travers des canaux bien précis.»
Il précise que: «Notre structure travaille en collaboration avec le CONASUR (Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation) qui donne l’ensemble des informations sur les catastrophes au niveau national.»
Sur le terrain, explique M. Ouédraogo, le chef de service Hydrologie, «nous avons commencé avec le projet HYDROMET. On a eu beaucoup d’acquisitions en cours et qui seront installés dans les zones à risque d’inondation.»
«Et ce sont ces équipements qui vont transmettre les informations au niveau du centre de veille ; mais le temps que le dispositif soit entièrement opérationnel un petit bâtiment abritera le minimum de matériel nécessaire en attendant que le bâtiment soit complètement achevé», a-t-il ajouté.
Ouédraogo a également donné des informations suivantes : « En 2021-2022, dans la commune de Pa, il y a eu des inondations ayant causé une rupture du trafic routier. Et au niveau donc de cette section, nous avons installé une station à télétransmission et satellitaire.»
Il a aussi affirmé: « Pendant la saison pluvieuse, nous avons programmé pour qu’à chaque heure, nous puissions avoir une information sur le niveau de l’eau.»
Il a poursuivi ses explications ainsi : «Nous avons calé des consignes d’alerte de crue, notamment la consigne jaune, verte et rouge. Quand elle est verte, cela veut dire que nous ne sommes pas dans le danger. Mais nous sommes déjà informés de la situation. Si c’est du jaune, cela signifie que nous sommes proches du danger et quand c’est du rouge, le danger est là. Et à partir de ce moment, il y a des consignes de sécurité qui sont données aux usagers.»
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