Création d’une compagnie aérienne commune aux pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). C’est l’une des recommandations issue de la rencontre ministérielle des pays membres sur des questions de développement économique et social le 25 novembre 2023 à Bamako au Mali.
Par Daouda Kiekieta
Deux mois après la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, de grands projets se précisent notamment au plan économique.
Le samedi 25 novembre 2023, les ministres de l’Économie des trois pays ont annoncé une panoplie de projets structurants pour booster le développement socio-économique dans l’espace du Liptako-Gourma, marqué par des défis majeurs liés au faible développement économique de ces pays.
Parmi ces projets ambitieux, on note la création d’une compagnie aérienne commune aux trois États de l’Alliance, le développement des aménagements hydro agricoles d’intérêt commun pour booster la production agricole et la construction et le renforcement des projets d’infrastructures (barrages, pistes rurales, routes, périmètres pastoraux, parc de vaccination des animaux, etc.).
À cela s’ajoutent la mise en place d’un dispositif de sécurité alimentaire à travers des organes dédiés aux stocks de sécurité alimentaire, d’abattoirs modernes pour l’exportation de la viande et des produits dérivés de l’espace et la réalisation des projets de centrale nucléaire civile à vocation régionale.
Le ministre malien de l’Economie, Alousséni Sanou et ses homologues du Burkina et du Niger ont également souligné la nécessité d’accélérer « la mise en œuvre de projets et programmes énergétiques, agricoles, hydrauliques, de réseaux de transport routier, aérien, ferroviaire et fluvial dans les États de l’Alliance ».
Sur le volet financier, les États de l’Alliance entendent mettre en place un fonds pour le financement de la recherche et des projets d’investissements et une banque d’investissement de l’AES.
« Un comité technique de suivi de la mise en œuvre des recommandations de la réunion ministérielle » sera mis en place, indique le communiqué final issu de la rencontre ministérielle.
Cette rencontre a été précédé des séances de travail des experts des trois pays sur les thématiques liées aux echanges commerciaux, la circulation des personnes et des biens au sein et la sécurité alimentaire.
La délégation burkinabè était conduite par Dr Aboubakar Nacanabo, ministre de l’économie. Quant à la délégation nigérienne, elle était conduite par Boubacar Saidou Moumouni, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Finances.
