L’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a lancé officiellement, le 8 août 2024 à Ouagadougou, le Recensement général des entreprises (RGE) 2024. C’est une opération qui concerne les unités économiques exerçant dans un local fixe ou un site aménagé, toutes les entreprises formelles et informelles, les institutions sans but lucratif et les établissements publics tenant une comptabilité.
Par Nicolas Bazié
Ce sont 550 agents recenseurs qui sont mobilisés pour mener à bien les activités de recensement général 2024 des entreprises sur l’étendue du territoire national.
Il s’agit de travailler à constituer une base de sondage actualisée pour les besoins d’enquêtes auprès des entreprises et en particulier contribuer à la mise en place d’un système permanent de suivi de l’emploi au Burkina. En d’autres termes, il va s’agit de mettre à jour le Répertoire statistique des entreprises du pays (RSE).

L’opération, selon les responsables de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), va permettre de connaître le nombre d’établissements et d’entreprises résidant au Burkina ainsi que leurs caractéristiques.
Elle permettra également d’identifier les entreprises favorables à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TICs) pour les besoins d’enquêtes de conjoncture dans l’optique d’optimiser les opérations de collectes courantes.
Le recensement général des entreprises s’inscrit dans une démarche globale de modernisation et de rationalisation de l’économie du pays, a relevé le secrétaire général du ministère en charge des finances, Abdoul Rachid Soulama, qui indique que le Burkina est résolument engagé sur la voie de la transformation structurelle de son économie.

« Le projet de recensement général en est une pierre angulaire », ajoute le secrétaire général Soulama qui poursuit qu’une telle opération permet de mesurer le poids économique des entreprises et leur contribution à la création d’emplois et de richesses au Burkina.
Abdoul Rachid Soulama a surtout rassuré les acteurs économiques sur le professionnalisme inégalé dont l’INSD fait preuve dans le traitement des données statistiques.
« Le secteur privé a toujours montré sa disponibilité à accompagner les initiatives visant à apporter des réponses aux besoins de l’économie burkinabè », a déclaré Aïssata Selira/Kanazoé, vice-présidente en charge des services de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina.

Elle a salué la collaboration entre l’administration et le monde des affaires qui a été impliqué, selon elle, à travers la Chambre de commerce, au processus de mise en œuvre de l’opération statistique.
L’INSD réalise le plus souvent un recensement des entreprises, a dit son directeur général, Boureima Ouédraogo. Le dernier en date remonte à 2016, il y a de cela 8 ans.

« Cela veut dire que cette base de données est ancienne et il est important de la mettre à jour pour avoir une autre base de données de qualité et plus fiable », a fait savoir M. Ouédraogo.
Il précise que les agents recenseurs mobilisés à cet effet seront répartis sur tout le territoire mais, particulièrement dans les régions du Centre et des Hauts-Bassins où la concentration de l’activité économique est considérable.
Des superviseurs, au nombre de 150, sont mobilisés pour le recensement, d’après le directeur général de l’INSD, et leur travail va consister, explique-t-il, à suivre la qualité du travail sur le terrain et à encadrer les agents recenseurs.