A quelques jours de l’ouverture officielle de la Semaine nationale de la culture (SNC) Bobo 2024, les artistes de Ouahigouya dans la région du Nord s’activent pour les préparatifs. L’heure est aux derniers réglages sur fond d’inquiétude et d’espoir.
Par Zakiss Ouédraogo, Correspondant dans le Yatenga
Inquiétude et espoir. Voilà l’état d’esprit des artistes de la région du Nord du Burkina qui prendront part à la SNC 2024 à Bobo Dioulasso.
C’est du moins, ce qui nous a été donné de constater lors de notre visite chez ces artistes à moins d’une semaine de ce grand rendez-vous biennal de la culture.
Ce sont au total 92 artistes qui représenteront la région du Nord. Ils sont répartis en trois groupes artistiques à savoir la troupe Pangtontsaabo du Yatenga, l’Ensemble Buudu et Badema Junior
Baba Konaté, musicien professionnel, responsable des troupes Buudu et Badema affirme : « Nous sommes à notre 3e participation à la phase régionale et à notre 2e participation à la phase finale. Nous avons commencé les préparatifs depuis décembre 2023. La difficulté majeure, c’est la lenteur dans l’accompagnement de nos troupes. »
Konaté se désole: «nous avons toujours travaillé avec nos moyens et nous attendons beaucoup des autorités de la région, car la gestion des troupes demande beaucoup de ressources financières. »
Il poursuit en ces termes : « Le hic, c’est que nos troupes sont constituées majoritairement d’élèves et il ne reste seulement que les weekends pour les répétitions. Ce temps est insuffisant et puis, là aussi, il faut convaincre les parents que c’est une cause nationale.»
Autre difficulté, dit-il :« Nous avons également des soucis, car les moyens sont limités pour confectionner les vrais costumes de scène. Jusqu’à nos jours, nous gérons les troupes avec nos propres moyens. Nous sommes dans les derniers réglages et cela inquiète mais nous gardons espoir. »
Boureima Ouédraogo, lui, est promoteur culturel et responsable de la troupe Pangtontsaabo du Yatenga.
Il déclare : « Nous sommes au four et au moulin pour participer efficacement à la SNC Bobo 2024. Nous sommes à notre première participation et nous comptons faire des exploits. »
Il explique comme son prédécesseur que jusque-là, sa troupe n’a pas reçu d’accompagnement et qu’elle travaille avec ses propres moyens.
Et M. Ouédraogo de déclarer : « Nous n’avons pas encore conçu notre tenue de danse faute de moyens. »
Le promoteur culturel demeure cependant optimiste : « Mais nous pensons qu’après la fête de Ramadan les autorités et les bonnes volontés vont réagir positivement pour nous mettre dans les commodités de participation à la SNC. »