Le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré a rencontré le monde universitaire du Burkina Faso ce mardi 17 janvier 2023. Répondant à la question d’un étudiant sur la coopération avec la France notamment, le président Traoré a affirmé que le pays « va prendre sa souveraineté ».
Par Daouda Kiekieta
Plusieurs manifestations ont lieu à Ouagadougou et dans d’autres villes du Burkina pour exiger le départ de la France et des soldats français du pays. Ces mouvements ne laissent pas les autorités de la Transition indifférentes.
Ce mardi 17 janvier, le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré a indiqué devant des milliers d’étudiants, que le Burkina Faso a « engagé des processus » pour retrouver sa souveraineté.
« Je crois que nous révisons beaucoup de textes. Et je pense que nous avons déjà engagé cela jusqu’à hier (16 janvier) pour relire un certain nombre de textes pour notre souveraineté » a-t-il dit, ajoutant que « notre souveraineté, on va la prendre. Et ça se fait avec douceur ».
Sur la question de ceux qui réclament le « départ de la France », il indique : « nous voulons être souverains. Eux-mêmes (les autorités françaises, ndlr) l’ont dit la semaine dernière ».
Toutefois, le capitaine Ibrahim Traoré a invité la jeunesse à se départir de la violence. « Je ne souhaite pas qu’il y ait de la violence. Ne faites pas de la violence » a-t-il insisté avant d’appeler les étudiants à rester concentré sur l’objectif qui est d’avancer vers le développement du pays.
« Ceux qui ne comprendront pas cela, trouvez des voies et moyens pour les empêcher de vous perturber » conclut-il.
Le 20 décembre 2022, les autorités burkinabè ont demandé le remplacement de l’ambassadeur de France, Luc Hallade.
Suite à cela, Paris a dépêché sa secrétaire d’État, Mme Chrysoula Zacharopoulou au Burkina Faso. Mme Zacharopoulou déclarait venir pour réaffirmer le soutien de son pays aux autorités de la Transition burkinabè.
Le 23 décembre 2022, la Coordinatrice résidente du système des Nations unies, Mme Barbara Manzi, a été déclarée « persona non grata » par les autorités burkinabè et elle a été expulsée du territoire le même jour.
Les autorités burkinabè lui reprochent d’avoir pris une « décision unilatérale » d’évacuer le personnel des Nations unies du pays à cause de l’insécurité.
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