Le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso annonce ce 28 avril 2024, avoir suspendu la diffusion des programmes de TV5 Monde pour deux semaines et l’accès aux sites web de TV5 Monde, Deutsche Welle, Ouest-France, Le Monde.fr, ApaNews, The Guardian et Agence Ecofin jusqu’à nouvel ordre sur le territoire national.
Par Nicolas Bazié
La nouvelle est tombée comme un couperet : les médias TV5 Monde, Deutsche Welle, Ouest-France, Le Monde.fr, ApaNews, The Guardian et Agence Ecofin sont suspendus au Burkina Faso.
La télévision TV5 Monde écope de deux semaines de suspension, alors que les sites web des autres médias sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.
Le Conseil supérieur de la Communication révèle dans un communiqué rendu public ce 28 avril, que ces médias accusent l’armée burkinabè d’exactions sur des populations civiles dans le Nord et Nord-Est du Burkina Faso.
Des accusations qui font suite, selon le communiqué, « à la publication d’un rapport de l’ONG Human rights watch sur son site internet».
Et, « le CSC a décelé dans le contenu publié sur ses différents supports de déclarations péremptoires et tentacieuses contre l’armée burkinabè sans précaution aucune. Ce qui porte atteinte au principe cardinaux du traitement de l’information et constitue une désinformation de nature à porter le discrédit sur l’armée burkinabè».
En plus, lit-on toujours dans le communiqué, « cette manière de traiter une information aussi sensible que celle portant sur l’armée est susceptible de créer des troupes à l’ordre public».
Un acte «grave» qui a suscité une session extraordinaire du collège des conseillers de l’instance de régulation des médias au Burkina Faso. D’où la sanction qui intervient conformément aux textes en vigueur.
« Le CSC invite l’ensemble des médias à s’abstenir de relier à travers les différents supports ces contenus tendancieux. En tout état de cause, tout contrevenant s’expose aux sanctions prévues par les textes», conclut le communiqué.
Le 27 avril, le gouvernement burkinabè a rejeté le rapport du l’ONG, exhortant les forces combattantes burkinabè engagées dans la lutte contre le terrorisme «à ne point de laisser distraire».