Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré a rencontré la classe politique et les organisations de la société civile (OSC) le 11 novembre 2022 dernier, pour échanger sur l’état de la menace terroriste au Burkina Faso. La partie introductive de son intervention a été diffusée à la télévision nationale le 13 novembre 2022. Pour tous ceux à qui Libreinfo.net a tendu le micro le lendemain, ce 14 novembre à Ouagadougou, le chef de l’État burkinabè a tenu un discours de vérité face à la classe politique.
Par Nicolas Bazié
Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition, a vu juste en rencontrant les représentants de la classe politique et des OSC pour leur décrire, avec une certaine «franchise», l’état de la situation sécuritaire du Burkina. C’est, en substance, l’opinion des citoyens que Libreinfo.net a rencontrés ce 14 novembre, dans les rues de la capitale Ouagadougou.
Pour eux, il fallait dire la vérité aux hommes politiques pour qu’ils changent de vision. Une vérité qui a visiblement touché de nombreuses personnes.
C’est notamment le cas du commerçant M. Mahamadé Tiendrébéogo : « Personne ne pouvait rester insensible à ce que le chef de l’État a dit. Quand j’ai suivi son intervention à la télévision nationale, j’ai eu la chair de poule, j’ai coulé des larmes. Je pense qu’il faut que tous les Burkinabè se lèvent parce que l’heure est grave.»
Et M. Tiendrebéogo de poursuivre en estimant qu’il faut, plus que jamais, une grande mobilisation pour combattre le terrorisme. Le capitaine Ibrahim Traoré a été, selon lui, très direct avec les hommes politiques et les acteurs de la société civile. M. Tiendrebéogo a ajouté que le pays est arrivé à un stade où il faut être honnête avec les gens et leur dire exactement ce qu’il se passe.
Un autre Burkinabè , qui a préféré garder l’anonymat, a déclaré ceci : « Il faut être véridique envers les gens». Il trouve qu’il faut d’abord dire cette vérité. Il estime aussi que le capitaine Ibrahim Traoré «doit avoir une bonne vision pour la sortie de crise».
M. Adama Sandwidi, un transitaire, a indiqué que, pour mieux combattre le terrorisme, les populations doivent avoir confiance aux dirigeants. Cela passe d’abord par des discours de vérité qu’il faut tenir vis-à-vis de ces personnes soutient M. Sandwidi : «Le capitaine Ibrahim Traoré l’a fait avec la classe politique. Ce qui est à saluer».
M. Sandwidi appelle, en outre, toutes les couches de la société burkinabè à s’impliquer sincèrement dans la lutte contre le phénomène du terrorisme».
M. Adama Sandwidi a tenu a formulé la suggestion suivante : «Je propose au président de la Transition de tenir des rencontres pareilles, à huis clos, pour mieux situer les gens sur l’état de la nation. »