Le capitaine Ibrahim Traoré entame ce mardi 2 juillet 2024 un nouveau mandat de cinq ans à la tête du pouvoir au Burkina Faso, conformément à la charte modifiée lors des assises nationales le 25 mai 2024 à Ouagadougou.
Par Hakim Hien
Les assises nationales tenues le 25 mai 2024 ont validé la prolongation de la Transition au Burkina de 60 mois (5 ans) à compter de ce 2 juillet 2024 qui marquait initialement la fin de la première transition. C’est sans trompette que le chef de l’état entame ce quinquennat.
Le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Edasso Rodrigue Bayala a expliqué à la télévision nationale le lundi 1 juillet que le chef de l’état, le capitaine Ibrahim Traoré ne va pas prêter serment pour ce nouveau départ.
Cependant, il a déclaré que l’assemblée législative de Transition (ALT) pourrait connaître un réajustement conformément au nouvel article 14 de la charte qui prévoit la participation de 12 personnalités au titre des partis et mouvements politiques.
Cette disposition pourrait entraîner, selon le ministre de la Justice, un réajustement de la composition de l’ALT pour garantir la représentativité des formations et partis politiques.
La désignation de ces personnalités relève du pouvoir discrétionnaire du chef de l’état. Ceux qui y siègent actuellement avaient été désignés par quota et par leur formation politique.
Il est prévu aussi la création d’un organe de la Transition appelé KORAG chargé de «définir, suivre et de contrôler la mise en œuvre de la vision stratégique du pays dans touts les domaines et par tous les moyens», sa composition, son organisation et son fonctionnement sont laissés à la discrétion du chef de l’état.
La nouvelle charte modifiée prévoit désormais que le capitaine Ibrahim Traoré est dorénavant appelé «Président du Faso» et non Président de la Transition conformément à l’article 4 de la charte.
Les participants aux assises nationales avaient recommandé l’augmentation du nombre des membres de l’assemblée législative de Transition (ALT) et du gouvernement.
À la question de savoir, si le Président mettrait en place un nouveau gouvernement, le ministre Bayala répond que « le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, du fait de son pouvoir discrétionnaire, peut décider à tout moment du sort du gouvernement».
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