Lors de sa visite en République de Côte d’Ivoire, le 7 mai 2024, le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a estimé qu’il faut continuer à «préserver» la CEDEAO qui est selon lui, «un outil formidable d’intégration qui a tout le temps été cité en exemple».
Par Nicolas Bazié
La solidarité et les réformes au sein de la CEDEAO, c’est tout ce que le président Diomaye Faye du Sénégal semble demander.
Après un tête à tête avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, à Abidjan, le 7 mai dernier, à l’occasion d’une visite, le chef de l’État sénégalais s’est voulu plus clair sur le sujet : « Je suis persuadé que nous devons continuer d’agir dans la solidarité au sein de l’espace CEDEAO, de faire les réformes nécessaires et d’œuvrer à dissiper les incompréhensions qui ne peuvent manquer de subvenir ».
Le président Faye poursuit: « si les ressources et la volonté politique sont réunies, cela devrait contribuer au renforcement de l’unité, de la cohésion et de la souveraineté de la CEDEAO» qui est d’après lui, « un outil formidable d’intégration qui a tout le temps été cité en exemple ».
Face au président ivoirien lors d’un point de presse conjoint, le remplaçant de Macky Sall déclare ceci : « Nous gagnerons à le (l’outil, ndlr) préserver. Je sais votre engagement à aller dans ce sens-là. Parce qu’après tout, nous avons l’obligation de préserver l’héritage des pères fondateurs ».
Les défis sont complexes reconnaît Bassirou Faye qui trouve qu’ils doivent « conduire à mesurer la gravité des menaces réelles sur la déliquescence des Etats, de même que les risques de désintégration de l’union».
« Que les crises soient politiques, démocratiques ou économiques, elles restent des sources majeures d’instabilité, et même de déstabilisation et aussi le lot de terreau fertile à l’épanouissement d’extrémisme violent, de terrorisme qui sapent les efforts de développement des pays», fait-il savoir.