Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se retrouvent ce 07 juillet à Abuja au Nigeria pour leur 65e sommet ordinaire. La rencontre se tient au lendemain du premier sommet des chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui ont créé une Confédération.
Par Pawelgba Zoromé
Officiellement, les chefs d’Etat et de gouvernement vont examiner les dossiers apprêtés par les ministres des Affaires étrangères des pays membres lors de leur 92e session ordinaire. Il s’agit des questions relatives au fonctionnement des institutions de la CEDEAO et d’autres thématiques liées à la paix, à la stabilité et au renforcement de l’intégration régionale.
Comme on peut aisément le deviner, le dossier de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) s’invitera dans les débats. Il ne pourra pas en être autrement vu que le sommet d’Abuja a lieu au lendemain de celui de Niamey qui a réuni les chefs d’Etat des trois pays de cette Alliance à savoir le Burkina, le Mali et le Niger.
Au nombre des décisions prises au cours de ce sommet, il y a la création de la Confédération AES. Cette Confédération est la matérialisation de la rupture, du divorce, avec la CEDEAO après le retrait «avec effet immédiat» des trois pays de l’organisation sous régionale.
Tout espoir de retour dans le giron de la CEDEAO n’est apparemment plus permis avec la création de la Confédération. D’autres décisions prouvent également que les ponts sont coupés entre l’organisation vieille de plus de 50 ans et la jeune AES. Il s’agit, par exemple, de la création d’une banque d’investissement, de la mise en place d’un fonds de stabilisation.