Nonobstant les dénis et protestations de partout, les Blancs et assimilés ont peu évolué dans leurs perceptions du Noir. Arabes, Jaunes, Blancs…sont encore et toujours habités des mêmes préjugés et idées-reçues qu’il y a cinq siècles. La faute est partagée. En cela que le Noir continue de nourrir un complexe d’infériorité vis-à-vis des autres. Il ne l’avoue pas bien entendu, mais ce complexe est bien là, ancré, tapis dans son subconscient.
Le chef de la délégation de l’Union européenne au Bénin se serait cru autorisé à s’immiscer dans la politique intérieure du Bénin au point de privilégier des acteurs politiques par rapport à d’autres, et d’exprimer des avis quand ce ne sont des observations et conseils. Il l’aurait fait en écho à la familiarité, à la bonhomie de ses interlocuteurs béninois. Assuré de son ascendance sur eux et de leur complaisance. Je parie que …le Blanc a été le premier surpris de la décision qui le frappe. Surpris et surtout interloqué. Ne s’expliquant pas la « disproportion » entre son comportement et ses mots d’avec la décision d’expulsion. Surpris également que le Bénin ait osé prendre une telle mesure.
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Le chef du bureau de la MINUSMA à Kidal, comme ses « patrons » à Bamako et New York a dû également tomber des nues devant le tollé provoqué par ses mots. Lui aussi n’a pas évolué dans son idée de l’homme Noir. Blanc et français qu’il est. Dans son esprit, une explication amicale, de plates excuses et une tape dans le dos auraient suffi à dissiper le malentendu. Aujourd’hui à Paris, Macron, Le Drian et tout le landerneau politique français se grattent la tête à se demander ce qui prend …ces grands enfants du Sahel à se dresser sur leurs ergots. A tous il ne vient point à l’esprit de s’interroger s’ils s’adresseraient de la même manière à une autorité européenne, américaine, chinoise, arabe…
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Mais oui la faute est partagée en cela que les Africains Noirs dits francophones souffrent encore et toujours d’un complexe d’infériorité vis-à-vis du Blanc. Ils ne se sont pas émancipés des pesanteurs accumulées au fil des siècles. Les décisions prises à Bamako et à Cotonou présagent d’une évolution bienvenue des mentalités au Sahel. Un commencement de libération. Aux autres, Européens, Arabes, Jaunes…. de faire leur mue.
Ismaël Diallo, chronique inter.