L’ambassadeur des Pays-Bas au Burkina, Esther Loeffen, dit « prendre des initiatives dans le sens d’améliorer les rapports entre la CEDEAO et les pays de l’Alliance des Etats du Sahel». C’était au cours d’une audience avec le chef de la diplomatie burkinabè, Karamoko Jean Marie Traoré le jeudi 21 décembre 2023.
Par Daouda Kiekieta
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré a accordé une audience à l’ambassadeur des Pays-Bas au Burkina Faso, Esther Loeffen.
Au cours des échanges, la diplomate néerlandaise fait part de « sa volonté avec ses collègues du Niger et du Mali, de prendre des initiatives dans le sens d’améliorer les rapports entre la CEDEAO et les pays de l’Alliance des Etats du Sahel d’une part, et entre l’AES et les pays de l’Union Européenne d’autre part ».
Une initiative appréciée positivement par Karamoko Jean Marie Traoré qui dit « prendre bonne note de l’initiative que veulent prendre la diplomate néerlandaise et ses collègues ».
Il les invite à « intégrer le fait que les pays de l’AES ont pris leur responsabilité et l’assument, après avoir constaté une absence d’appui véritable de la CEDEAO pour sortir de la crise sécuritaire ».
Le diplomate burkinabè rappelle que « les sanctions prises par la CEDEAO contre les pays de l’AES sont loin d’être en phase avec l’intégration des peuples », estimant que « la CEDEAO devrait agir selon les réalités du moment, et non selon les principes qui ne sont pas en phase avec ces réalités ».
Pour rétablir la confiance entre les pays du Sahel et la CEDEAO et certains pays de l’UE, « dites leur de parler avec les Sahéliens non sur les Sahéliens », a lancé le ministre Traoré.
Par ailleurs, l’ambassadeur des Pays-Bas a « reconnu qu’il y a des points positifs sur le plan sécuritaire, et a souhaité une meilleure visibilité des domaines de coopération entre son pays et le Burkina Faso ».