La Commission électorale indépendante (CEI) a dévoilé, ce lundi 17 mars, la liste électorale provisoire pour la présidentielle de 2025. L’enjeu est de taille, notamment pour l’opposition, alors que des figures comme Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro n’y figurent pas en raison de leurs condamnations judiciaires.
Désigné candidat du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) pour la présidentielle de 2025, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo ne figure pas sur la liste électorale provisoire dévoilée ce lundi 17 mars 2025 par la Commission électorale indépendante (CEI).
Acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) en 2021 et gracié par le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara en 2022, il demeure sous le coup d’une radiation liée à sa condamnation pour « braquage de la BCEAO ».
Cette exclusion va à l’encontre d’une décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) de 2020, qui avait exigé sa réintégration sur la liste électorale.
L’absence de Laurent Gbagbo du scrutin soulève des questions sur la transparence du processus électoral.
Outre Gbagbo, d’autres figures de l’opposition restent absentes du fichier électoral. Charles Blé Goudé, condamné par contumace à vingt ans de prison en 2019, et Guillaume Soro, sous le coup d’une condamnation à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’État », ne figurent pas non plus sur la liste publiée par la CEI.
Concernant Guillaume Soro, la même CADHP, juridiction avec laquelle Abidjan a pris ses distances, a demandé à la Côte d’Ivoire de permettre à l’ex-chef rebelle et ex-Premier ministre de se présenter à la présidentielle.
La révision de la liste électorale, menée du 19 octobre au 10 novembre 2024, a permis d’enregistrer 1 461 081 requérants. Mais l’absence de ces leaders politiques sur la liste provisoire alimente déjà les critiques et pourrait raviver les tensions à l’approche du scrutin présidentiel de 2025.
