Le ministre d’État ivoirien en charge de la Défense, Téné Birhama Ouattara, a déclaré mardi sur Rfi que la coopération militaire avec la France va continuer entre les deux pays.
Par Hakim Hien
Dans son discours à la nation, le 31 décembre 2024, le Président ivoirien Alassane Ouattara annonçait officiellement que la France allait rétrocéder son camp de 43e BIMA à Abidjan aux forces armées ivoiriennes. Cette annonce avait suscité des interrogations dans plusieurs milieux notamment sur la nature du retrait, est ce définitif ou partiel?
Ainsi à quelques heures de la rétrocession du camp, le 20 février 2025, le ministre ivoirien en charge de la Défense Téné Birahama Ouattara a déclaré que la Coopération militaire avec la France continue.
« Nous discutons avec la partie française depuis deux ans (2023). Nous sommes convenus d’avoir un nouveau partenariat. Nous nous proposons de consolider la coopération de nos forces conventionnelles, de renforcer l’appui de la partie française dans le partenariat avec la Côte d’Ivoire en ce qui concerne le volet renseignement et le volet des forces spéciales et enfin de contribuer à la montée en puissance de l’armée de l’air de Côte d’Ivoire», a indiqué le ministre ivoirien de la Défense.
Selon le ministre Ouattara, « la coopération militaire continue avec la France, Nous nous n’avons pas de rupture en réalité. Une équipe de l’armée de l’air de la France va s’installer à Bouaké par exemple où il y a des infrastructures appropriées pour la formation des pilotes ivoiriens, donc la coopération continue en réalité». Selon le ministre, «la France a voulu réarticuler son dispositif en Afrique, on ne peut que donc aller dans ce sens mais la coopération continue».
Les forces françaises du 43e Bataillon d’infanterie de marine (BIMA) à Abidjan vont rétrocéder officiellement le camp ce jeudi 20 février 2025 selon les deux pays.
Les troupes françaises jadis installées dans les pays du Sahel (Burkina, Mali et Niger) ont quitté la région sur injonctions des dirigeants militaires au pouvoir ces dernières années. Au Tchad, les militaires français ont été contraints de quitter le pays au plus tard le 31 janvier dernier. Au Sénégal, les autorités ont demandé d’organiser le retrait des troupes d’ici la fin de l’année 2025.