La Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a ordonné, le vendredi 15 décembre 2023, la remise en liberté «immédiate» du président du Niger Mohamed Bazoum.
Par Nicolas Bazié
Mohamed Bazoum n’est plus libre d’aller et de revenir depuis le 26 juillet 2023, date à laquelle il a été évincé du pouvoir par des militaires, sous la houlette du général Abdrahamane Tiani.
À la cour de justice de la CEDEAO, le juge a déclaré que «le défendeur (l’État du Niger,ndlr) a violé leur droit (Mohamed Bazoum et sa famille, ndlr) à être détenus arbitrairement», tout en ordonnant leur remise en liberté «immédiate».
La Cour a également demandé que Mohamed Bazoum soit réinstallé dans ses fonctions de président de la République du Niger. «C’est Mohamed Bazoum qui représente l’État du Niger», il «demeure président de la République», soutient le juge qui insiste sur le fait qu’«il y a des droits constitutionnels qui ont été violés», ainsi que «des droits politiques».
Pourtant, le 10 décembre dernier, à la 64e session ordinaire des chefs d’État des pays membres de la CEDEAO, l’institution sous-régionale a dit reconnaître désormais que le président Mohamed Bazoum a effectivement été renversé par un coup d’État militaire.
C’est en septembre 2023 que le président Bazoum a saisi la Cour de justice de la CEDEAO pour obtenir sa libération et le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger.