L’ancien chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo a demandé au Président de la Transition au Mali à faire preuve de « fraternité d’armes » envers les 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako depuis le 10 juillet 2022. Il a fait cette demande le lundi 17 octobre 2022 à Abidjan lors de la célébration du premier anniversaire de son parti le Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI).
Par Tatiana Kaboré
A Abidjan le 17 octobre, en marge de la cérémonie de célébration du premier anniversaire de sa formation politique le PPA-CI, Laurent Gbagbo à demander au Colonel Assimi Goïta de penser à sa « fraternité d’armes » envers les 46 soldats détenus à Bamako depuis plus de trois mois.
« Il faut demander au président Assimi Goïta de penser à sa fraternité d’armes avec ceux qui sont en prison là-bas, que certains appellent des soldats et d’autres des mercenaires », a déclaré l’ex président ivoirien.
Le candidat à l’élection présidentielle de 2025 du PPA-CI a aussi appelé le Président togolais Faure Gnassingbé, par ailleurs médiateur dans cette crise à «redoubler d’efforts». Laurent Gbagbo a cependant rappelé que les soldats avaient été envoyés au Mali par la Côte d’Ivoire et, selon lui, « c’est celui qui envoie qui a la plus grande responsabilité […] si cela tourne au vinaigre».
Le 7 octobre dernier lors de la visite du Président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalò, qui préside actuellement la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), en Côte d’Ivoire, le Président ivoirien Alassane Ouattara avait indiqué que « Les choses évoluent bien […]. Nous pensons que, très rapidement, nous aurons sans doute un heureux aboutissement ».
La Côte d’ivoire et l’ONU avaient affirmé que les soldats ivoiriens arrêtés devaient participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali, mais les autorités maliennes les avaient présentés comme des « mercenaires » venus attenter à la sûreté de l’État.
L’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo a annoncé que son parti allait bientôt envoyer des délégations en Guinée, au Burkina Faso et au Mali où les militaires ont pris le pouvoir après avoir perpétré des coups d’Etat.
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